Ordoñez

En cliquant ici, vous entendrez le début du 3e mouvement (Rondeau non troppo presto) de sa Symphonie en si mineur, Brown Bm1, interprété par l'orchestre de chambre de Toronto sous la direction de Kevin Mallon (CD Naxos 8.557482)

Compositeur et violoniste, né (peut-être à Vienne, peut-être en Espagne, selon les biographes) de petite noblesse espagnole, Karl (ou Carlo ou Charles) von (d') Ordoñez (1734 - 1786) fit sa carrière dans l'administration judiciaire, tout en s'occupant de musique pendant ses temps libres. Ses talents musicaux l'amenèrent à entrer en 1766 à la Chapelle impériale et, dès sa fondation en 1771, à la Tonkünstler-Societät, une organisation philanthropique qui donnait des concerts publics pour les veuves et orphelins de musiciens. Il se produisit aussi dans des concerts privés.

C'est seulement de nos jours qu'on redécouvre sa valeur et l'importance de son rôle.

De graves ennuis de santé le réduisirent dès 1783 à la misère.

Selon Fétis, il a laissé en manuscrit beaucoup de symphonies de sa composition, des morceaux de musique d'église, et a fait graver à Lyon, en 1780, six quatuors pour deux violons, alto et basse, op. 1. Pendant son séjour en Allemagne, il a composé le petit opéra : Diesmal hat der Mann den Willen (Cette fois l'homme est le maître). 

Mais son oeuvre est en fait beaucoup plus abondante. Le nombre de ses symphonies s'élève à 73, et celui de ses trios et quatuors à 57 ; il faut aussi signaler son opéra Alceste écrit sur commande du Prince Esterhazy pour un théâtre de marionnettes.

Dans Mozart and Masonry, Nettl signale (p. 42) qu'il fut - comme Kozeluch et Puchberg (1741-1822 ; c'était un des protecteurs de Mozart) - membre de la Loge viennoise Zu den drei Adlern (Aux Trois Aigles), fondée en 1770 et dont il aurait été Premier Surveillant.