Théodore Tarade
Théodore-Jean
Tarade
(1731-1788) fut actif
comme violoniste (à l'opéra de Paris), compositeur, rédacteur de traités,
pédagogue (au Collège royal de La Flèche) et éditeur de musique.
Il fut aussi très actif en maçonnerie : sur son très riche blog Critica masonica, Jean-Pierre Bacot écrit, dans un article où il présente un livre (ci-contre à gauche) lui consacré en 2017 :
Il fut également actif au Concert Spirituel. Pierre Constant, dans son Histoire du Concert Spirituel 1725-1790 (Paris, Société française de musicologie, 1975), en dit ceci :
|
Fétis en fait une mention très sommaire dans son T. 8 :
TARADE (....), bon violoniste, né dans un village près de Château-Thierry, entra à l'orchestre de l'Opéra en 1749, et y resta jusqu'en 1776. A cette époque, il prit sa retraite et alla vivre en province. On ignore l'époque de sa mort ; mais on sait qu'il vivait encore en 1788. Il a composé un opéra-comique intitulé : la Réconciliation villageoise [NDLR : texte de Poinsinet] qui fut représenté, le 15 juillet 1765, à la Comédie italienne. Sa musique fut goûtée et l'on demanda l'auteur; mais quand on le vit paraître avec sa partition sous le bras, chacun se mit à rire, et Tarade se retira déconcerté.
mention un tant soit peu complétée dans son supplément en 1880 :
TARADE (....). Cet artiste, qui fut pensionné par l'Opéra à sa retraite de l'orchestre de ce théâtre, et qui était attaché aussi au Concert spirituel, a publié un Traité du violon, ou Règles de cet instrument (Paris, Mlle Girard, in-fo de 60 pp.). D'autre part, le petit livre publié en 1785 sous le titre de Tablettes des Musiciens, mentionne ainsi ce compositeur : « Tarade, excellent violon, pensionné de l'Académie royale, a fait plusieurs sonates, un Traité de violon et une Méthode de principes pour la clarinette. » Tarade était aussi éditeur, et sa femme graveuse de musique ; celle-ci prenait même le titre de « graveuse de musique de la reine, » ainsi qu'on peut le voir sur certaines publications musicales de la seconde moitié du dix-huitième siècle.