Le Frère Lagarde a chanté, en l'honneur du Vénérable Lacépède, les couplets suivans aux travaux du banquet :

LE MODÈLE DU MAçon.

Air :  Aussitôt que la lumière.

Pour donner à nos mystères 
Un charme plus séduisant,
Nous aimons qu'au bruit des verres, 
On s’instruise en s’amusant. 
J’obéis à cet usage,
Et je cherche ma leçon 
Dans la conduite du sage ....., 
Modèle du vrai Maçon.

Dans le monde et dans ce Temple, 
Également je le vois 
Consacrer, par son exemple , 
L'amour de l'ordre et des lois. 
Le Monarque et la Patrie, 
Et la sagesse et l'honneur, 
Avec la Maçonnerie, 
Se confondent dans son cœur.

Des richesses le prestige 
A ses yeux s’évanouit ; 
La lumière le dirige, 
Nul éclat ne l'éblouit : 
Toujours et modeste et sage, 
S'il est au sein des grandeurs, 
Il y fait mentir l'adage : 
Les honneurs changent les moeurs.

La nature, à son génie, 
Dévoile-t-elle un secret, 
Sans orgueil, il le publie, 
Il en répand le bienfait ; 
Ainsi toujours la science , 
Utile et pure en ces mains, 
Comme une autre Providence, 
Est le flambeau des humains.

C'est encore la bienfaisance 
Séchant les larmes d'autrui ; 
De la timide indigence 
C'est le refuge et l’appui.
Pour lui seul toujours austère,
Il trouve, d’après son cœur,
Dans le bien qu'il aime à faire 
L'élément de son bonheur.

Est- ce un être imaginaire 
Que j’ai peint dans ma chanson? 
Il n'est plus ici qu'un frère 
Qui conserve ce soupçon. 
Dans ma fidèle copie,
Je l'ai suivi trait pour trait, 
Et lui seul, je le parie, 
A méconnu son portrait.

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