Couplets

Nous ne disposons pas encore de fichier midi pour la partition mentionnée, et serions particulièrement reconnaissant à qui pourrait en établir un.

Le Tome VII des Annales maçonniques de Caillot donne, à ses pp. 225 et 229, des couplets chantés à la Fête de Famille de la Loge Ecossaise de Jérusalem, le 21 octobre 1809. Cette Loge était précisément celle de Caillot.

La première de ces deux chansons est sur un air existant, mais pour celle-ci (qui est la deuxième), un air original avait été composé par le Frère Baneux. Nous n'avons pu identifier avec précision celui-ci, qui pourrait être le P. J. Baneux (serait-il le père du corniste Baneux, 1795-1854, que mentionne Fétis ?) qui, après avoir sans doute été corniste à Liège en 1784, fut premier cor de l'Académie Impériale, corniste à l'opéra de Paris et, à partir de 1805, directeur des fêtes du Tivoli ; il a collaboré avec Navoigille pour La mort de Turenne en 1797 et l'Empire de la folie en 1799 et fut aussi compositeur de romances

Il est mentionné qu'à défaut de cet air (sans doute perdu), on peut utiliser l'air de l'Avare et son Ami, comédie de Radet et Raboteau créée en 1800. L'air (composé par Wicht, chef d'orchestre du Théâtre du Vaudeville) du vaudeville final de cette pièce est donné par la Clé du Caveau sous le n° 802.

Comme la précédente, cette chanson a pour objet de glorifier la présence des Soeurs lors de cette Fête de Famille, sur un ton qui, un peu maladroitement, se veut galant.


   

COUPLETS

Chantés à la même Fête de Famille de la Loge Ecossaise de Jérusalem, le 21 octobre 1809, musique du Frère Baneux.

 

On peut les chanter sur l'air de l'Avare et son Ami.

 

D'Adam, père de tous les hommes,
Ne regrettons point le séjour ;
La lumière, aux lieux où nous sommes,
Brille encore d'un plus beau jour.
Du premier crime de la terre,
Rien n'y retrace la noirceur :
Je vois une Eve en chaque Sœur,
Un autre Abel en chaque Frère.

 

Quand je considère les grâces
Dont le ciel a paré nos Sœurs,
Lorsque de l'Eden, sur leurs traces,
Je sens renaître les douceurs ;
Quand leur beauté jette en notre ame
D'inévitables sentimens ;
Je vois qu'il faut qu'en tous les temps,
L'homme soit tenté par la femme.

 

Nous savons qu'autrefois la pomme
Fut offerte par la beauté ;
Mes Sœurs, tout exige de l'homme
La même libéralité.
Mais cette pomme, est-ce à la brune,
A la blonde qu'elle appartient ?
Ici, chacun de nous convient
Qu'il faut la donner à chacune.

 

A. H.

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