Chanson par le Frère Orateur de la Loge D. C. D. H. L. de M.

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Il semble bien que la première édition de cette chanson, intitulée chanson composée par le F. B***. Orateur de la loge D.C.D.H.L. de M.  (abréviation que nous supposons être pour du Choix des Hommes libres de Marseille) sur l'air : ça fait toujours plaisir, soit (aux pages 46-9) le Nouveau Recueil de discours et chansons maçonnes, à l'usage de toutes les Loges régulières de 1765, recueil que précisément nous attribuons à cette Loge. Le dernier couplet fait d'ailleurs allusion à cette qualité d'hommes libres.

On la retrouvera, avec le même titre, dans certaines variantes des Chansonniers de Jérusalem (C, p. 170, et D, p. 143) ainsi que dans le chansonnier lausannois de 1779 (pages 208-11, reproduites ci-dessous).

Comme l'autre chanson du même auteur, celle-ci est longue, très didactique et quelque peu absconse.

Voir l'air ça fait toujours plaisir.




CHANSON

par le même 

[NB : cette mention par le même se réfère à la chanson précédente, p. 205, qui mentionne bien :
Composée par le F. B***. Orateur de la loge D.C.D.H.L. de M.]

Sur l'air : Ça fait toujours plaisir

CE n’est plus des ténèbres
L’affreuse obscurité,
La voix du divin maître
A donné la clarté ;
Perfectionnant l’ouvrage
Avec sagacité,
Fit l’homme à son image,
De rien tout fut créé.
C’est ce qu’en tout nous admirons. bis.

 

 

 

Chaque trait a sa place,
Et chacun sa beauté ;
Les astres dans leurs faces
En tout font éclater
De la grandeur divine,
L’impossible à nos yeux ;
Rien de si magnanime
Que le pouvoir de Dieu.
C’est ce qu’en tout nous admirons. bis.

 

 

 

Les graces matinales,
Par les jeux & les ris,
En robe de vestales
Annonçoient les plaisirs ;
Du monde en son enfance,
On voyoit l’âge d’or,
Toute son innocence
Brilloit dans ce trésor.
C’est en ce que nous jouissons. bis.

 

 

 

Phébus en son aurore,
Dispersant ses rayons,
Sur les tapis de Flore,
Voyant ces verds gazons,
Au centre un édifice
Bâti par Salomon,
Il lui rendit justice
De même qu’aux Maçons.
C’est ce qu’admire tout Maçon. bis.

  

 

 

Les beautés de l’ouvrage
Pénétrerent son cours,
Joint au charmant ramage
Des oiseaux d’alentour ;
Au Dieu que l’on révere
Il étoit dédié ;
De concert, en bons frères,
Exaltons sa bonté.
C’est ce que fait tout bon Maçon. bis.

 

 

 

L’émail de ces plaisirs
N’a jamais vu l’erreur ;
Dans ces routes fleuries
En tout gît le bonheur ;
Le flambeau tutélaire,
Dans ces aimables lieux,
Forme un triangulaire
A jamais lumineux.
C’est ce que nous admirons. bis.

 

 

 

Le faste & l’imposture
Sont loin de nos désirs ;
L’amitié la plus pure
Régle tous nos désirs :
A nos doux badinages
Tout rit avec raison,
Sans que le nom de sage
Quitte un vrai Maçon.
C’est ce que doit tout bon Maçon. bis.

 

 

 

Sage dépositaire
De nos profonds secrets,
Qui sais parler, te taire,
Étant toujours discret,
De tes savans préceptes
Nous sommes tous charmés ;
De notre amour accepte
La plus juste équité.
C’est ce que doit tout bon Maçon. bis.

 

  

 

Quand l’astre nous délaisse
Par son cours journalier,
La riante sagesse
De nos freres premiers
Éclaire nos ouvrages,
Et guide nos rayons ;
Rendons leur nos hommages,
En tirant nos canons.
C’est ce que tous nous lui devons. bis.

  

 

 

Société qui brille
En freres rassemblés,
Du titre d’hommes libres
Nous sommes honorés ;
Que l’avenir apprenne
A la postérité,
Que chacun de nous aime
Ce titre si vanté.
C’est en étant toujours zélés. bis.

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