l'union des coeurs.
AIR : Autour de moi j'entendais dire.
A l'aimable philosophie
Qui file les jours des Maçons,
Avec succès je me confie
Pour le sujet de mes chansons.
Partout où brille son image
Croissent les plus charmantes fleurs ;
Celle dont je vous fais hommage
Se nomme l'union
des cœurs.
O douce fleur trop tôt flétrie,
Par l'impur soufre des erreurs,
Au sein de la maçonnerie
Reprends tes brillantes couleurs !
Puisse notre ordre salutaire,
Pour juste prix de ses labeurs,
Un jour, et sur toute la terre
Voir fleurir l'union des cœurs !
Lorsque nous voyons de nos
frères
La hache décimer les rangs,
C'est que sur les deux hémisphères
Le sceptre est aux mains des tyrans.
Toujours de la maçonnerie
Les bons rois seront protecteurs ;
Peut-on haïr celle qui prie
Pour l'union de tous les cœurs ?
Mes frères, on fait votre éloge
On ne vous voit point sommeiller ;
Chacun vante de votre loge
Le travail sage et régulier.
Mais, je suis heureux de le dire,
O Rigides Observateurs !
Chez vous ce que le plus j'admire,
C'est l'union de tous les cœurs.
Du vieux chêne de la patrie
Les jeunes rameaux divisés,
Par les orages en furie,
Un jour, hélas ! furent brisés.
Sous un prince, dont chacun parle,
Ils se relèveront vainqueurs,
Car la politique de Charle
Est l'union de tous les cœurs.
J. QUANTIN. |