Le Dictionnaire Maçonnique

de Quentin

 

L'ouvrage (anonyme) Dictionnaire maçonnique ou Recueil d'esquisses de toutes les parties de l'édifice connu sous le nom de Maçonnerie a pour auteur Charles-François-Nicolas Quentin (membre de la Loge La Philanthropie à Saint-Quentin) selon la BNF et, selon Fesch, un autre Quentin (ou Quantin), prénommé Joseph, qui est l'auteur de nombreuses chansons (notamment dans ce recueil-ci) et qui fut Vénérable des Rigides Observateurs

(ci-dessus, à gauche, le frontispice et, à droite, un agrandissement de sa partie en petits caractères)

Deux exemplaires de cet ouvrage sont consultables sur le web : 

La seule différence entre les deux réside dans le fait qu'à la première la mention d'éditeur et la date (1825) ne sont pas visibles.

Cette date de 1825 est vraisemblable, puisqu'on y trouve un air (p. 216) manifestement contemporain de Charles X (qui a régné de 1824 à 1830) et des Stances datées de 1823. 

Une réédition en fac-simile a été réalisée par les Editions Bélisane à Cazilhac.

Quentin

Quentin nous est mieux connu par la notice que lui consacre en 1835 la France littéraire :

QUENTIN (Charles-François-Nicolas), négociant et littérateur à Saint-Quentin, membre de l'Académie de Saint-Quentin et de la Société d'émulation de Cambrai, membre de plusieurs loges maçonniques de France ; né à Cambrai, le 17 février 1797.

Suit une liste de ses oeuvres, où nous relevons :

  • De l'influence de la maçonnerie sur le bonheur et sur la liberté des peuples. Paris, 1831
  • Justification et bienfaisance. Epître aux dames, lue dans un concert donné par la loge de la Philanthropie, au profit des pauvres, le 9 février 1831. Paris, 1831 (en vers de huit syllabes)

La notice ajoute encore :

Outre les opuscules que nous venons de citer, on a encore de M. Quentin plusieurs pièces, soit en prose, soit en vers, insérées dans divers recueils. Nous citerons : 

  • Aux Dames de charité, poème, imprimé en entier dans un ouvrage maçonnique, dédié à M. le baron Fauchet (Saint-Quentin, 1829)
  • des Lettres sur les hauts grades et la morale, signées d'une initiale, insérées dans l'Abeille maçonnique, journal hebdomadaire, ann. 1829 et 1830
  • ...
  • Sur la vieillesse, discours lu au solstice d'hiver (1831), impr. en entier dans l'Encyclopédie maçonnique, 4e ann., 27e cah.

Mais les ouvrages les plus importants de M. Quentin sont encore inédits. On cite, parmi ces derniers : 

  • la Philanthropie, manuscrit à l'usage de toutes les intelligences, sur les qualités et les vertus, les erreurs, les vices et les crimes, les droits, les devoirs et les plaisirs des hommes. Cet ouvrage a obtenu le prix d'utilité publique, dans la loge de Douai, au concours de 1829. Une médaille d'or fut décernée à l'auteur ;
  • des Esquisses morales, discours prononcés, de 1818 à 1831, sur les sujets suivants : la modération, le dévouement, recherches sur les initiations et sur les symboles, la liberté des cultes, la mort du général Foy, le travail, les sœurs de Sainte-Camille, les Jésuites, le malheur des Grecs, la douleur, Dacheux, la vertu, la révolution de juillet, les prisons, les faillites, la valeur des Polonais. Ce manuscrit, formant 220 pages in-4°, est déposé aux archives de la loge de Saint-Quentin ;
  • trois livres de Poésies légères : plusieurs pièces de ce recueil ont été insérées dans les Mémoires de la Société des sciences et belles-lettres de Saint-Quentin, ann. 1828 ; dans les Annales de la loge de Saint-Quentin, ann. 1829, et dans la Lyre des francs-maçons (Paris, 1830).

Une page du site de la Société académique de Saint-Quentin nous donne d'autres détails :

Charles Quentin Dufour (1797-1867) est le gendre du député Dufour-Denelle qui l'associe à son entreprise de négoce textile. Il fait partie de la loge maçonnique « La Philanthropie » dont il devient « vénérable ». Ses publications sont nombreuses. Il part ensuite vivre à Paris.

Chansons de Quentin figurant à ce site : 1, 2, 3

     

Comme annoncé au frontispice, trois curieuses gravures, dont on voit ci-contre les réductions, y figurent en hors-texte. Pour les voir en plus grand format, cliquez sur chacune des images. 

L'ouvrage comprend notamment (mais sans partitions) :

- à l'article Cantique (pages 20 à 22), à titre d'exemple, le cantique chanté au banquet qui suivit la réception de Voltaire

- à la suite de l'ouvrage (pages 197 à 238), un 

Tous ces cantiques peuvent être consultés sur ce site :

Page Titre

20

Cantique

197  Le plus parfait de tous les feux
199  La bannière des Chevaliers Rose-Croix
200  Le Dieu des Maçons
202  Le missionnaire franc-maçon
205  La planche à tracer
207  Le maillet
209  Le vieux matelot
210  Hymne du printemps
213  Hymne édénique ou d'Adoption
214  L'union des coeurs
216  Le chevalier de l'aigle et du pélican
218  La Chambre du Milieu
220  Union, Régularité, Philanthropie
222  V'la c'que c'est qu'd'êtr' Compagnon
223  Cantique Pour te chanter, cher vénérable
226  Cantique des Rigides Observateurs
227  Les Attouchemens
229  Stances
231  Cantique de clôture

 

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