Couplets
(très guerriers)
Cliquez ici pour entendre le fichier midi de la partition, séquencé par Christophe D.
Cliquez ici pour entendre l'original de l'air concerné, interprété par Sébastien Droy et Sophie Marin-Degor avec le Sinfonietta de Lausanne dirigé par Jean-Claude Malgoire (double CD Dynamic CDS 509/1-2)
Ces couplets (anonymes), d'un abord très militariste, proviennent des pp. 10-11 du recueil d'Honoré. Nous n'en avons pas trouvé d'autre édition.
D'une manière quelque peu arbitraire, ils mettent en parallèle deux formes d'héroïsme (les terribles vertus guerrières de Mars et Bellone et les douces vertus maçonniques), tout en considérant (2e couplet) le stade intermédiaire (dont les Bourbons sont présentés, sur le même pied qu'Alexandre, Bayard et César, comme des paradigmes) du guerrier maçon, aussi sage et vertueux qu'il est un triomphateur glorieux.
Voir ici sur l'air de Tom-Jones (dont la métrique 10/8/10/8/10/8/8/8 correspond).
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COUPLETS
Air : Veaudeville de Tom-Jones
SOUS les Drapeaux de Mars & de Bellone
Tranquillement envisager
la gloire ;
A l'amitié, délicat et
fidèle, |
Il y a une parenté évidente entre les deux premiers couplets de ce texte et de celui des Couplets Chantés par M. G...r, au Banquet de réunion de MM. les Volontaires de la Compagnie de M. De Vaux, Aggrégée au Serment de St. Michel, le Mercredi 24 Octobre 1787.
Ce texte (sur le même air, et postérieur de quelques années) a pour objet d'honorer la répression des premières manifestations du mécontentement à Bruxelles contre les décisions autocratiques de Joseph II, qui allait mener à la Révolution brabançonne de 1789 (dont van der Noot, ici mis à l'honneur en tant que défenseur, avec De Cock, de l'autorité autrichienne, allait plus tard devenir un des héros ; c'est à ces deux-là que s'adresse le couplet 4).
Les principales différences sont le remplacement, au 1er couplet, de Près de Louis par Près de Joseph et au deuxième, de Comme Cesar, & les Bourbons par Soldats & Chefs a l'unisson et de l'art de nos Guerriers Maçons par l'art du guerrier Brabançon. Les 4 autres couplets sont spécifiques.
On retrouvera ce texte de 1787 en 1788 dans la (très loyaliste) Suite des étrennes aux Belges, qui contient plusieurs autres chansons honorant également la journée du 20 septembre 1787.