La Preghiera (Jerocades)

Cliquez ici pour entendre l'air de la partition ci-dessous, séquencé par Christophe D.

Ce texte plutôt ésotérique (et dont le caractère maçonnique n'est aucunement transparent) est celui du premier des poèmes publiés par Jerocades (pp. 7-8) dans son recueil (considéré comme maçonnique) La lira focense et qui ont été mis en musique par Enzo Samaritani.

Bromius est un des noms de Bacchus.

            

La Preghiera.

AH dal Cielo a noi discendi,
Sommo Nume, e sommo Re :
Vieni, e il cor di te ci accendi,
Vieni, e ci empi il cor di te.

Siam fratelli, e siamo amici,
Senza impero e servitù.
Quì meniamo i dì felici,
Dove hai un regno la Virtù.

Altri chieda il soglio e l'oro;
Altri sparga la pietà :
Noi chiediamo il bel ristoro
D'un'onesta ilarità.

Fa che faccia a noi ritorno
L'alma, pace, e il casto amor ,
Fa che più non parta il giorno,
Che di gioia inonda il cor.

Lungi sia lo sdegno e l'ira, 
Lungi il volgo, e il reo profan: 
Qui si sente, qui si spira
L'amistà del germe uman.

Saggi amici, il Tempio è aperto:
Scende il Nume omai dal Ciel:
Questo è il premio, e questo il merto
Di chi tace, ed è fedel.

Fra i bei giorni della vita
Quel si chiama il più bel dì,
Che di pace, al Ciel gradita,
Che di gaudio il cor ci empì.

Ah dov'è quell'aurea cetra,
Che di Delo il Dio temprò ?
Chi m'ispira, chi m'impetra
Quel furor, che in me non ho è ?

Veggio Bromio, e il suo Sileno
Che a me porge il suo biechier.
Già si desta il foco in seno:
Son cantor, e son guerrier.

Ov' è il tirso, ov'è la face?
Ov' è l' asta, ov' è lo stral ?
Sia la guerra, sia la pace,
Son felice, e son mortal.

Ma che ? Sogno, o pur deliro ?
Vada, vada il Dio del vin :
Chi governa, e fe l'Empiro,
Dee formar il mio destin.

Cessi omai l'antica fola:
Altro Dio e infiammi il sen,
Che conforta, che consola,
Ch'è Dio vero, e sommo ben.

LA PRIERE

Ah, descends du Ciel 
Vers nous Dieu suprême et grand Roi,
Viens illuminer nos cœurs
Viens emplir nos cœurs.

Nous sommes frères et nous sommes amis,
Ni puissants ni esclaves ; 
Ici nous vivons des jours heureux
Là où règne la Vertu.

Que d’autres demandent un trône et de l’or ;
Que d’autres répandent la piété :
Nous, nous demandons l’agréable repos
D’un honnête bonheur.

Fais que retournent vers nous
L’âme, la paix et le chaste amour,
Fais que plus jamais ne cesse 
Le jour qui inonde notre cœur de joie.

Que s’éloignent le dédain et la colère,
Que s’éloignent le peuple et le profane coupable ;
Ici on sent, ici on respire
L’amitié du genre humain.

Sages amis, le Temple est ouvert
Désormais le Dieu descend du Ciel ;
C’est la récompense, c’est le mérite
De celui qui se tait et qui est fidèle.

Parmi les beaux jours de la vie
Celui qu’on appelle le plus beau jour
Est celui qui nous emplit le cœur
De joie et de la paix chère au Ciel.

Ah, où est cette lyre d’or
Que le dieu de Délos forgea ?
Qui m’inspire, qui m’envoie
Cette colère, que je n’ai pas en moi ?

Je vois Bromius et son Silène, 
Qui me tend son verre.
Déjà le feu embrase ma poitrine :
Je suis un chanteur, et je suis un guerrier.

Où est le thyrse, où est le flambeau ?
Où est le drapeau, où est la flèche ?
En Guerre ou en paix, 
Je suis heureux et je suis mortel.

Mais quoi ? Je rêve ou bien je délire ?
Qu’il parte, qu’il parte le Dieu du vin :
Celui qui gouverne et qui fit l’Empire,
Doit former mon destin.

Que cesse désormais l’ancienne fable 
Et qu’enflamme notre cœur un autre Dieu 
Qui réconforte, qui console, 
Car il est un Dieu véritable et le bien suprême.

Merci à PG pour la traduction française.

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