Pour la clôture de l'année

 Cliquez ici pour entendre le fichier de cette partition, séquencé par Christophe D.

Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre le fichier de la partition de la Clé du Caveau

Ce long (comme toujours chez Le Bauld) cantique pour la clôture de l'année occupe les pages 70 à 76 de la Lyre maçonne pour les travaux et les banquets (1786) de Le Bauld-de-Nans. 

Nous ne l'avons encore trouvé dans aucun autre chansonnier.

C'est, à l'occasion du changement de millésime, une réflexion philosophique sur le temps qui passe et un examen de conscience vis-à-vis des devoirs maçonniques et religieux :

Avons-nous, de notre Art sublime, en tout accompli les leçons ?

Portons-nous de droit légitime le tablier des Francs-Maçons ?

La partition mentionne (au bas de sa première page) que l'air utilisé est tiré de l'oeuvre de Dezède, Blaise et Babet (dont un autre air est mentionné ici). Il s'agit de la romance de la scène I de l'acte I, C'est pour toi que je les arrange, dont on peut trouver le texte ici et la partition ici (pp. 16-18 ; Le Bauld a ajouté une reprise en choeur du dernier vers) ; une partition simplifiée de cet air se trouve au n° 81 de la Clé du Caveau.

Ce cantique a fait également l'objet, le 31 décembre 2019, d'un article sur le blog associé au site.

        

               

                  

POUR

LA CLOTURE DE L'ANNéE.

 

 

 

 

En augmentant l‘âge du Monde,
L’an fuit loin de nous pour toujours.
Il s’éteint dans la nuit profonde
Qui des tems engloutit le cours
De son passage il ne nous reste
Que le nom & le souvenir :
Pour l'un c'est un objet funeste,
Pour l'autre un objet de plaisir.  (bis)

Choeur.

Pour l'autre un objet de plaisir.  (bis)

 

Le Méchant voit l'an disparaître,
Et pour le bien il n'a rien fait :
En vain sur un visage traître 
ll annonce un air satisfait.
Le ver du remords le dévore,
Au désespoir il est réduit.
Il voit, déteste, & fuit l'aurore ;
Qu'il implorait pendant la nuit.  (bis)

Choeur.

Qu'il implorait pendant la nuit.  (bis)

 

Mais l’Homme de bien, au contraire,
Sans peine voit l'an s’engloutir.
Il a fait ce qu'il devait faire,
Il ne craint rien pour l'avenir.
Il peut sur le passé, sans honte,
Tenir son regard suspendu.
Et son coeur en se rendant compte
Se dit tout haut : Rien n'est perdu.   (bis)

Choeur.

Se dit tout haut : Rien n'est perdu.   (bis)

 

Du Maçon, à son Art, fidele
Dans ce jour tel est le portrait.
Le tems qui fuit à tire-d’aîle,
Ne le livre point au regret.
Il sait que chaque instant l'avance
Vers le point de l'éternité :
Mais il y marche en assurance,
Il y voit sa félicité.  (bis)

Choeur.

Il y voit sa félicité.  (bis)

 

Quelquefois la raison sommeille,
Et notre ame est en pleine nuit :
De l'erreur, qui sans cesse veille,
Le flambeau trompeur la conduit.
Nous sommes-nous laissés surprendre?
Dans notre erreur ne restons pas.
Ouvrons les yeux : allons nous rendre
Entre l'Equerre & le Compas.  (bis)

Choeur.

Entre l'Equerre & le Compas.  (bis)

 

Avons-nous, de notre Art sublime,
En tout accompli les leçons?
Portons-nous de droit légitime
Le tablier des Francs-Maçons ?
Le portrait du Maçon fidele
Est-il celui de notre coeur ?
Goûtons le prix de notre zele,
Et célébrons notre bonheur.  (bis)

Choeur.

Et célébrons notre bonheur.  (bis)

 

Occupés dans notre saint Temple
Du bonheur de l'Humanité,
Assurons par un sage exemple
Le regne de la Vérité.
Préparons les yeux du Profane
A se tourner vers elle un jour :
Sans la connaître ; il la condamne ;
Eclairons-le : c'est son amour.  (bis)

Choeur.

Eclairons-le : c'est son amour.  (bis)

 

Ici notre Ordre nous rassemble
Pour rendre grace à l'Eternel.
En Maçons présentons ensemble
Notre hommage sur cet autel.
Que la sainte reconnaissance
Anime nos justes accens :
Aux pieds de la divine Essence
Qu'elle même offre notre encens !  (bis)

Choeur.

Qu'elle même offre notre encens !  (bis)

 

Architecte, & Maître du Monde,
Tendre pere du Genre-humain,
Tout peint ta sagesse profonde,
Tout peint ta libérale main.
Parmi les dons que ta clémence
Se plût à verser dans nos coeurs,
Nous chantons la reconnaissance :
Elle fait le prix du bonheur.  (bis)

Choeur.

Elle fait le prix du bonheur.  (bis)

 

Le sentiment qu'elle fait naitre,
Eleve vers toi nos souhaits.
Elle nous apprend à connaitre
Le prix de tes rares bienfaits.
Elle nous dit qu'en faire usage
Pour le bien de l'Humanité,
C'est te présenter un hommage
Digne de ta Divinité.  (bis)

Choeur.

Digne de ta Divinité.  (bis)

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