Nicolas DEZEDE

 Cliquez ici pour entendre le fichier midi de son air Lison dormait et ici pour celui de son air Vous l'ordonnez, je me ferai connaître

Les origines familiales de Nicolas-Alexandre Dezède (né en Slavonie entre 1738 et 1742, mort à Paris en 1792), dont le nom est parfois orthographié Dezaides ou des Aides, sont inconnues et lui-même n'a jamais pu percer le mystère de sa naissance, malgré des recherches qui lui coûtèrent la suspension de la pension annuelle de 50000 livres qui lui était versée par un notaire, sous la condition que le nom du donateur restât inconnu.

Quelques indices portent à croire qu'il était fils illégitime d'un prince allemand (on a même parlé de Frédéric II de Prusse). On a prétendu aussi que, sous ce pseudonyme, se cachait un seigneur allemand retiré en France. 

Il signait ses partitions DZ

Outre des romances et de la musique de chambre, il écrivit à partir de 1772, avec des succès divers, une vingtaine d'opéras-comiques. On lui doit notamment Julie (1772) dont l'air Lison dormait dans un bocage a été réutilisé par le chansonnier maçonnique), ainsi que Blaise et Babet, les Trois Fermiers, Alexis et Justine. Il est aussi l'auteur de l'air de Lindor du Barbier de Séville de Beaumarchais, qui a été réutilisé pour la chanson maçonnique Cantique sur l'Espérance, et du célèbre Ah, vous dirais-je Maman? sur lequel Mozart a écrit ses variations K. 265.

Le Bihan (dans son ouvrage Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France) l'a trouvé, comme musicien et ancien officier des Dragons, aux tableaux des Loges des Neuf Soeurs (1781-84) et Saint Jean d'Ecosse du Contrat Social (1787). 

L'image ci-dessus est un détail d'un superbe diplôme (daté du 19 juin 1782) décerné par la Loge des Neuf Soeurs à Pastoret (qui allait en 1788 en devenir le Vénérable), diplôme qui porte, parmi beaucoup d'autres, la signature de Dezède. Ce diplôme, sur le modèle de celui-ci, est  reproduit dans l'ouvrage : Louis Amiable, Une loge maçonnique d'avant 1789, la loge des Neuf Soeurs, augmenté d'un commentaire et de notes critiques de Charles Porset (Paris, EDIMAF, 1989).

Nos sources pour cette page sont :
- l'article Du père de Mademoiselle Mars à Dezède et Mozart sur le site CENT CHANSONS FRANÇOISES AU SIÈCLE DES LUMIÈRES: Le manuscrit Berssous de la Chapelle d'Abondance.
- le dictionnaire des auteurs dramatiques repris dans le site de la Compagnie Le Loup Théâtre,

 

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