La Paix Universelle

plutôt que les horreurs de la guerre

Cliquez ici pour entendre le fichier (mp3) de la partition 203 de la Clé du Caveau (remerciements à Daniel Bourgeois, auteur du fichier Musescore utilisé)

Cette chanson est la 3e des 3 chansons de la Franche-Maçonnerie figurant (p. 55) au recueil (1750) de Pièces nouvelles annexé à la comédie L'Antiquaire de l'abbé Joseph de La Porte.

Elle est parfaitement dans la ligne du Projet de paix universelle entre les nations de l'Abbé de Saint-Pierre et dans l'esprit d'un universalisme maçonnique (une note dit : ce sont les Maçons de toute l'Europe qui parlent) tel que la paix unirait nos Princes s'ils se faisaient tous Francs-Maçons.

Compte tenu de la date de parution (1750) du recueil qui contient cette chanson, la Paix qui est ici célébrée est sans doute celle d'Aix-la-Chapelle qui en 1748 mettait fin à la guerre de Succession d'Autriche, laquelle avait effectivement, comme le souligne l'auteur, été bien cruelle.

Voir ici sur l'air A l'ombre de ce vert bocage

Air : A l'ombre de ce verd bocage.

ENfin d'une cruelle guerre
Louis fait cesser les horreurs,
Mars ne lance plus son tonnerre
Sur l'espoir de nos Laboureurs.
Toujours nos tranquilles Provinces
Fleuriroient de riches moissons
Et la paix uniroit nos * Princes,
S'ils se faisoient tous Francs-Maçons.

* Ce sont les Maçons de toute l'Europe qui parlent.

Ce sont les Maçons de toute l'Europe qui parlent (en faveur de la paix) : même s'il ne s'agit que d'un voeu pieux, l'auteur rêve déjà que tous les maçons d'Europe parlent d'une même voix.

On sait à quel point ce rêve de la République universelle des francs-maçons a été mis à mal aux siècles suivants par la montée des nationalismes.

Mais, instruits par l'expérience, les maçons européens du XXIe siècle sont-ils capables de parler d'une même voix pour défendre les idéaux de la Franc-Maçonnerie ?

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