Cantique de Saint-Jean
par La Chesnaye
Le fascicule Discours prononcé le jour de la célébration de la fête de l'ordre, par le Frère M. de La Chesnaye, Vénérable de la Loge de Mars et Thémis, à l'Orient de Paris, datant vraisemblablement de 1806, contient également 5 pièces chantées le jour de cette fête lors du banquet de ladite Loge.
Celle-ci (figurant aux pp. 24-25) est un cantique pour le jour de la Saint-Jean, par le Vénérable.
C'est encore une de ces chansons très peu respectueuses où l'on ne fait pas le moindre cas de la sainteté du personnage, préférant plutôt le rendre un peu ridicule : c'est un point commun à plus d'une chanson de cette époque, comme celle qui précède dans le même fascicule, ou celle-ci. La Saint-Jean n'est ici qu'un prétexte pour vanter l'épicurisme fraternel.
Etre de la Saint-Jean (cfr dernier vers du 1er couplet) est une expression perdue de nos jours, signifiant en général (il y a cependant d'autres significations, plus flatteuses) ne pas être à la hauteur ou être de la revue.
Nous n'avons rien trouvé concernant la citation attribuée à Voltaire, Tu me siffles, je te le rends.
Il n'y a pas de mention d'air, mais la structure (8 vers de 8 pieds, la même que pour la chanson précédente) ouvre de nombreuses possibilités.
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CANTIQUE
Air:
O vous qu'ici Saint-Jean assemble,
Mais, entre nous, sans lui déplaire,
Ce Saint d'une voix lamentable
Nous n'avons point ce sort à craindre
Par le Vénérable. |