Cantate à la sainte amitié
Cette Cantate figure sur un des fascicules des feuillets séparés (figurant dans notre collection) de la Loge de l'Union de Famille.
C'est un véritable Hymne à l'Amitié, où l'évocation de l'amitié de deux couples (Patrocle et Achille, Euryale et Nisus) de héros guerriers antiques sert de prélude à un hommage à deux guerriers contemporains offerts à nos yeux dans cette enceinte auguste - et donc membres de la Loge ?
Elle est chantée par les Frères Bertin, Laforest, Bordogni et Rubi. Nous connaissons bien les trois premiers ; le Rubi pourrait être celui désigné comme avertisseur de la scène en 1824 à l'Opéra Italien, au moment où Bordogni y était un des premiers chanteurs.
Le texte est d'un membre de l'Atelier non autrement désigné.
La musique est de Vogt.
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Cantate Chantée par les Très Chers Frères Bertin, Laforest, Bordogni et Rubi ; Paroles du Frère ***, Membre de l'Union de Famille, Musique du Très Cher Frère Vogt, Membre du même Atelier
Amour, tant de lyres fameuses
Déjà, je sens l’ardeur de ta céleste flamme
Dans les champs phrygiens, le guerrier invincible,
Pour toi l'on voit Nysus, aux mânes d’Euryale,
Soldats aussi vaillants, amis non moins fidèles,
Présent du ciel, quelle est ton influence, |
Une autre édition figure dans un autre fascicule des mêmes feuillets, mais avec trois différences :
le quatuor de chanteurs (moins connus) est différent (Dupond, Multzer, Jacoutot et Rubi) ; Rubi est le seul à avoir participé les deux fois ;
une date d'exécution est mentionnée, celle du 25 juillet 1819 ;
l'avant-dernier couplet (Soldats ...) est remplacé par le suivant (alors que le reste du texte est absolument inchangé) :
Pythias, pour Damon, vint s’offrir en otage ; |
Ce qui semblait être (du temps de l'épopée napoléonienne ?) une allusion à deux membres de la Loge a donc cette fois-ci fait place à l'évocation d'encore un autre couple légendaire d'amis indéfectibles : Pythias et Damon.