Dirge (Blair)

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Ce recueil de Masonic songs, Oddfellowship Songs and Other Rhymes (chants maçonniques, chants d'Oddfellows et autres rimes) a été publié en Ecosse en 1888 par John Blair, Bard, membre de la Lodge Journeyman n° 8.

John Blair (1819-1889) dut quitter l'école à 8 ans suite au décès de son père, mais devint fondeur typographique et, hormis un séjour de 4 ans à Londres, vécut à Edimbourg où il devint cadre dans ce métier tout en exerçant comme journaliste et éditeur.

On peut lire ici sa notice nécrologique :

Mr John Blair, late manager of the Marr typefoundry, died early in March, in Edinburgh, in his 71st year. He was a man of active mind and much ability. He was the principal editor of the North British Express during the time it existed. He was a Chartist leader, a prominent Freemason and Oddfellow, and a poet - the bard of Odd-fellowship and Chartism. In typefounding he was a conservative, and wrote strongly to the Printer's Register against reform in type-bodies. Mr Blair, says the Register, was esteemed by all who knew him.

et ici une biographie plus complète.

Aucune référence d'air n'est malheureusement mentionnée dans cet ouvrage.

Nous y avons cependant relevé, dans le chapitre Masonic (qui comprend 35 chansons), aux pp. 39-9, un dirge (hymne funèbre) que sa métrique permet de chanter sur l'air traditionnel des chants de deuil maçonniques anglo-saxons, l'hymne de Pleyel, et c'est cet air que nous vous proposons pour ce texte.

Nous avons trouvé dès 1707 une mention de l'existence de cette Loge Journeyman, qui semble avoir joué un rôle non négligeable dans l'histoire de la maçonnerie écossaise.

Lapis reprobatus caput anguli (la pierre rejetée est devenue la pierre d'angle, cfr psaume 118) est une devise de la Marque.

             

Dirge n° 1.

 

Brother, to thy spirit fled, 
Give we this, our humble lay; 
Though a tear we all may shed, 
Nature claims again its clay.

 

Now on earth no longer seen, 
Freed from human thoughts and strife,
Only one step comes between 
Dread eternity and life.

 

Mortal man must pass the bourne, 
Raised by Architect Supreme ; 
Earthly honours proudly worn, 
Vanish as a passing dream.

 

Greatness too must go to rest, 
Even goodness is destined 
To the all unyielding test, 
Common to our Race and Kind.

 

All our hopes for him are placed, 
All our faith on him is set, 
With an aspiration traced 
ln a feeling of regret.

 

Brothers parting once for all, 
Pass beyond the mortal ken, 
And though selfish tears may fall, 
All must end in one-Amen.
 

Chant funèbre n°1

 

Mon Frère, à ton esprit qui s’est envolé,
Nous offrons cet humble lai ;
Bien que nous versions tous une larme,
La nature exige le retour de son argile.

 

Devenu maintenant invisible sur la terre,
Libéré des pensées er des luttes des hommes,
Un pas seulement sépare
La crainte de l’éternité et la vie.

 

L’homme mortel doit franchir le terme,
Elevé par l’Architecte Suprême;
Les honneurs terrestres fièrement portés,
S’évanouissent comme un rêve fugitif.

 

La grandeur aussi doit connaître le repos,
Même la bonté est soumise
A la toute inflexible épreuve
Commune à notre race et à notre espèce.

 

Il porte tous nos espoirs pour lui,
Toute notre foi repose en lui,
Avec un désir perçu
Dans un sentiment de regret.

 

Des Frères se séparent pour la dernière fois,
Dépassent le domaine de compétence des mortels,
Et si des larmes égoïstes coulent,
Tout doit se terminer en un Amen.

Avec tous nos remerciements à Georges Lamoine qui a bien voulu préparer cette traduction française. 

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