Saint Jean

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Dans une des éditions des Bluettes maçonniques (pp. 13-4) figure ce cantique (manifestement destiné à une fête solsticiale) qui est, parmi toutes les chansons maçonniques que nous connaissons sur l'air de la Fête des bonnes gens, une de celles qui ont le même incipit que l'original.

Il vante un Evangile des maçons qui se trouve déjà bien laïque et conforme à l'esprit de la religion naturelle : Bienfaisance, honneur, franchise.

 

SAINT JEAN,   CANTIQUE MAçONNIQUE.   Air : L'amitié vive et pure, etc.   L'amitié vive et pure Nous rassemble en ce beau jour, Saint Jean, je t'en conjure, Viens m'inspirer à ton tour ! Fais éclore de ma tête Des cantiques en chansons ; Tu le dois, puisque ta fête Est la fête des Maçons.   Il est de bons apôtres Dont on adore les lois ; Mais, Saint Jean, sur nous autres Ils n'ont pas les mêmes droits. Nous disons à qui contemple Ces Saints de toutes façons : « Ils n'ont pas d'autels au temple » Au temple des Francs-Maçons. »   Si, pour mieux le surprendre, Quand Saint Jean était disert, La foule pour l'entendre Le suivait jusqu'au désert ; Et si les humains, par mille, Retenaient bien ses lecons, C'est qu'il prêchait l'Évangile, L'Évangile des Maçons.   En dépit de l'envie, Reçois nos justes tributs ; Saint Jean, toute la vie, Nous maintiendrons tes statuts. Bienfaisance, honneur, franchise, Ces mots, que nous chérissons, Seront toujours la devise, La devise des Maçons.   Lorsque j'entends des hommes Nous lancer un trait méchant, Sans savoir qui nous sommes, Je leur réponds sur-le-champ : « Mais, profanes que vous êtes , » Pour n'avoir plus de soupçons, » Venez done juger les fêtes, » Les fêtes des Francs-Maçons. »