Cantique
Pour la
Réception
d'un ou de plusieurs Profanes
Air : Si Pauline est dans
l'indigence.
Si notre art, auguste et sublime,
Du monde extirpant les erreurs,
Pouvait, du feu qui nous anime,
Embraser enfin tous les cœurs ;
Si notre éclatante lumière
Pouvait briller à tous les yeux,
Alors les vertus sur la terre
Rendraient tous les hommes heureux.
Mais avec un progrès rapide
Déjà s'étendent nos leçons ;
Le flambeau sacré qui nous guide
Chaque jour fait des Francs-Maçons.
Une allégresse vive et pure,
Mes frères, qui règne en ces lieux,
En ce doux instant nous assure
Que nous avons fait des heureux.
O ! vous qui devenez nos frères,
Apprentis, notre art enchanteur,
Notre science et nos mystères
Vous conduiront au vrai bonheur.
Bientôt par la Maçonnerie
Vous verrez couronner vos vœux ;
Elle embellira votre vie,
Et tous vos jours seront heureux.
Sans cesse, apprentis, dans ce temple
Tournez vos yeux vers l'Orient
Et prenez toujours votre exemple
Sur notre digne président.
Suivez toujours, d’ardeur sincère,
Un Maçon aussi vertueux,
En lui vous trouverez un père
Qui rend tous ses enfants heureux.
Avec un pur et nouveau zèle
Travaillez toujours parmi nous :
De l'amitié tendre et fidèle
Faites vos plaisirs les plus doux.
Frères, par cette amitié sainte
Notre sort est délicieux ;
C'est son charme, c'est son étreinte
Qui rend tous nos instants heureux.
De votre nouvelle existence
Appréciez l’attrait flatteur ;
Déjà de notre jouissance
Vous avez goûté la douceur.
Des vertus chérissez l’usage ;
Soyez humain et généreux ;
Nous vous en donnons le présage,
A jamais vous serez heureux.
Maçons, il faut que notre tâche
Soit d'éclairer tous les mortels ;
Il faut travailler sans relâche,
A multiplier nos autels.
Des yeux du profane vulgaire
Brisons le bandeau ténébreux
Par flots, en versant la lumière,
Rendons tous les hommes heureux.
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