La Lumière
Cliquez ici pour entendre un MP3 de la partition 489 de la Clé du Caveau
Ce cantique en 7 couplets est le dernier du recueil Etrennes Maçonniques édité à Paris en 1827 (soit pendant le règne de Charles X) ; il y occupe les pp. 95-6.
A l'époque, Voltaire et Rousseau étaient considérés par l'Eglise catholique comme responsables (avec les maçons) des malheurs de la Révolution (qui n'était plus guère à la mode sous le règne d'un roi cagot dont elle avait guillotiné le frère) ; leur mention, au couplet 5, en tant que propagateurs de la Lumière, rappelle la fidélité aux idéaux des Lumières du XVIIIe siècle. Et, au couplet suivant, la mention (plus rare) de Molière et de son Tartuffe (qui avait à l'époque scandalisé le parti dévot) est tout aussi provocatrice.
L'air de Grégoire proviendrait selon certaines sources de Richard Coeur de Lion. Nous n'avons cependant pas trouvé de Grégoire parmi les personnages de l'opéra-comique de Grétry (1784) Richard Coeur de Lion. Mais un air de Blondel (incipit Que le sultan Saladin rassemble dans son jardin) à la scène VIII de l'acte I (en vers heptasyllabes, comme ici hors refrain) se termine par le refrain Moi je pense comme Grégoire, j'aime mieux boire. On sait que le Grégoire évoqué est le type du franc buveur.
Voir ici sur cet air, qui figure à la Clé du Caveau sous le n° 489 et qui semble bien être celui choisi par l'auteur de ce cantique.
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La Lumière
Air de Grégoire.
1 S'il est des gens ici bas,
2 Si l'on rencontrait partout
3 Au sein de la volupté,
4 Que de peuples ignorants
5 Que l'on révère en tout lieu,
6 D'un intrigant trait pour trait,
7 Heureux est le Franc-Maçon, |
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