Hommage au Soleil

à la Fête équinoxiale de printemps du Souverain Chapitre des Hospitaliers Français (1840)

Le Tome 3 (1841) du journal Le Globe publie à sa p. 39 cet Hommage au Soleil chanté à la Fête équinoxiale de printemps du Souverain Chapitre des Hospitaliers Français, le 11 mars 1840. On sait que les Chapitres ont une Fête et un Banquet à l’équinoxe du printemps.

L'auteur est le frère L. Rétif de la Bretonne, Athirsata de ce Chapitre (il était en même temps Vénérable de la loge bleue, comme on le voit ici).

Le Grand Architecte est ici (au 4e couplet) désigné comme le grand moteur.

Le caractère chevaleresque du grade est souligné par l'interpellation Preux chevaliers de la Maçonnerie au refrain.

Ces paroles du Très Sage Athirsata, dans un rituel de réception au 18e degré, confirment la place de ce cantique dans la Fête équinoxiale de printemps d'un Chapitre :

Igne Natura Renovatur Integra.

La nature est renouvelée entièrement par le feu, et ce sens est initiatique.

En effet, n'est-ce pas le feu du soleil qui, au printemps, réveille et renouvelle la vie sur la terre. 

Nous n'avons pas trouvé la moindre trace d'un air On a vraiment tout usé sur la terre (un titre qui en d'autres temps eût pu passer pour très écolo !).

Souverain Chapitre 

des Hospitaliers français,

VALLÉE DE PARIS.

 

FÈTE EQUINOXIALE DU PRINTEMPS.

 

HOMMAGE AU SOLEIL.

 

Air: On a vraiment tout usé sur la terre.

 

L'astre Phébus chasse au loin la tempête
Et de ses feux ranime l'univers;
L'hydre de mort fuit, en courbant la tête,
Vers le néant, dédale des hivers, 
Tout sous nos yeux naît, croît, se multiplie,
Grâce aux rayons de cet astre du jour.
Preux chevaliers de la Maçonnerie,
Dans le printemps saluons son retour.

 

Saluons-le, rendons-lui notre hommage,
Voyons en lui le grand générateur :
De Jéhova c'est la vivante image
Et de Vesta le puissant protecteur.
Tout, grâce à lui, grandit, se vivifie,
Sans lui tout meurt dans ce vaste séjour.
Preux chevaliers de la Maçonnerie,
Dans le printemps saluons son retour.

 

Si d'Hérédom on voit fleurir la rose
D'acacia, l'arbre mystérieux,
Si d'ici-bas tout se métamorphose,
Si son aspect rend nos cœurs tout joyeux, 
Enfin si tout nous fait chérir la vie
Et comme lui renaître tour à tour,
Preux chevaliers de la Maçonnerie,
Dans le printemps saluons son retour.

 

Si le soleil n'est pas l'être suprême,
Il est au moins l'oeuvre du grand moteur;
Un tel sujet peut porter diadème,
Et je suis fier d'être son sectateur.
Reconnaissons sa puissance infinie,
Consacrons-lui culte, plaisir, amour ; 
Preux chevaliers de la Maçonnerie,
Dans le printemps saluons son retour.

 

L. Rétif de la Bretonne

Athirsata du Chapitre, vallée de Paris,
 le 11 mars 1840.

Retour au sommaire des chansons du Globe :

Retour aux chansons de hauts grades :