Cantique VI de Jouenne

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Voici le sixième (pp. 37-41) des treize cantiques de Jouenne, avec sa partition due à Constantin Longuet, qui est le n° 1 des 4 partitions hors-texte dans le volume.

Le texte (reproduit ci-dessous) figure aux pp. 37-41 du recueil, qui contient également la partition. C'est un hymne à l'Egalité et à la Liberté.

CANTIQUE VI

Musique du F. Constantin LONGUET, notée n° 1. 

Un feu divin a pénétré mes sens,
Et sous mes doigts déjà frémit ma Lyre !
Enfants d'Hiram, secondez mes accents,
Et partagez mon sublime délire.

                         Chantons, portons jusques aux Cieux
                         Le tribut d'un amour sincère,
                         Et plaignons celui dont les yeux
                         Restent fermés à la Lumière.

De l'Univers Créateur incréé,
Daigne en ce jour recevoir notre hommage ;
Tu remplis tout de ton immensité !
Mais ton vrai Temple est dans le coeur du Sage.

                         Chantons, portons jusques aux Cieux
                         Le tribut d'un amour sincère,
                         Et plaignons celui dont les yeux
                         Restent fermés à la Lumière.

Égalité, dont la puissante voix
Dans tout mortel nous dit d'aimer un frère ;
Égalité ! sous tes divines lois
L'homme reprend sa dignité première.

                         Chantons, portons jusques aux Cieux
                         Le tribut d'un amour sincère,
                         Et plaignons celui dont les yeux
                         Restent fermés à la Lumière.

Foulons aux pieds d'absurdes préjugés ;
Mais honorons la Vertu, le Génie,
Et que par nous les talents soient vengés
Des traits du Sot et de la Calomnie.

                         Chantons, portons jusques aux Cieux
                         Le tribut d'un amour sincère,
                         Et plaignons celui dont les yeux
                         Restent fermés à la Lumière.

Présent des Cieux, ô sainte Liberté,
Toi que l'Impie a souvent méconnue,
Par les maçons ton culte est respecté,
Leur encens fume au pied de ta statue.

                         Chantons, portons jusques aux Cieux
                         Le tribut d'un amour sincère,
                         Et plaignons celui dont les yeux
                         Restent fermés à la Lumière.

Infortunés, qui d'erreurs en erreurs
Marchez sans but dans une nuit profonde !
Sur nos Autels venez ouvrir vos coeurs
Aux doux rayons d'une flamme féconde.

                         Chantons, portons jusques aux Cieux
                         Le tribut d'un amour sincère,
                         Et plaignons celui dont les yeux
                         Restent fermés à la Lumière.

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