Le Point-Parfait

Cliquez ici  pour entendre un MP3 du début de l'air de Partant pour la Syrie, dans une des versions proposées sur cette page

La seule édition que nous connaissions de cette chanson figure aux pp. 272-3 du Chansonnier des bonnes gens de Legret.

C'est une des trois, propres à ce seul recueil, où Legret fait allusion à la Loge du Point-Parfait, dont il y a donc des chances qu'il ait été membre.

Voir ici sur l'air Partant pour la Syrie.

L'air proposé en alternative, De sa modeste mère, est donné par la Clé du Caveau sous le n° 1234. Il provient de la comédie (1765) de Favart et Blaise, Isabelle et Gertrude.


           

 Le Point-Parfait.

 

 

Air : Partant pour la Syrie,
ou : De sa modeste mère.

 

 

Le point parfait, mes frères,
N’est-il pas dans ces lieux
Où brillent des lumières
D‘un éclat radieux ?
Si ce banquet aimable ,
A vos yeux ne l'offrait ;
Il faudrait sur le sable,
Chercher le point parfait.

 

 

Ici l'amitié franche
A fixé son séjour ;
Ici le coeur s'épanche,
Et trouve du retour.
Ici la bienfaisance
Agissant en secret,
Indique à l'indigence,
L‘oeuvre du point parfait.

 

 

La gaîté sans folie,
Agite ses grelots,
La décente saillie
Fait le prix des bons mots ;
Sans monter à la tête,
Le vin coule à longs traits ;
Et l’ivresse est parfaite,
Au coeur du point parfait.

 

 

Ailleurs, le canon gronde,
Ici le canon rit ;
Sa couleur rubiconde
Plaît aux yeux, à l’esprit.
Sans troubler nos vallées,
L’explosion se fait,
Et va par trois volées,
Au but du point parfait.

 

 

Ce but pourra, j'espère,
Ici se partager,
Un sexe qui sait plaire
A droit de l'exiger.
Pleins de nos pures flammes,
Sachons, en ce banquet,
Nous montrer, pour les dames,
Membres du point parfait

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