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POUR
LA FÊTE DE SAINT-JEAN.
Air
du Marteau.
Frères,
la Saint-Jean nous rassemble,
C'est la fête de la gaîté ;
Au sein de la fraternité
Nous sommes au mieux, ce me semble,
Et l'accord qui règne entre nous,
De nos canons règle les coups.
Haut le canon !
Bas le canon !
Qu'il est charmant de le tirer ensemble !
Ah ! quel canon,
Que celui du maçon.
Que ce guerrier plein de vaillance,
Si ferme sur nos bastions,
Voyant nos évolutions,
Ici nous dise en conscience,
Si l'ordre de son général
Est mieux suivi que ce signal.
Haut le canon !
Bas le canon !
Qu’on tire bien ce canon d’ordonnance !
Ah ! quel canon,
Que celui du maçon !
Ce savant qut rêve et médite
Sur les causes du mouvement,
Chez nous, sans le moindre tourment,
Pourrait découvrir tout de suite
Que pour les maçons, c’est le coeur,
Qui de tout est le grand moteur.
Haut le canon !
Bas le canon l
Ainsi que nous il est cosmopolite
Ah ! quel canon,
Que celui du maçon !
Ce misantrope atrabilaire ,
Qui fait la guerre au genre humain,
Et qui, s'en prenant au destin,
Dit qu'il n’est rien de bon sur terre,
Serait bien vite converti,
S'il nous voyait chanter ici :
Haut le canon !
Bas le canon l
Il tient au feu, malgré qu'il soit de verre ;
Ah ! quel canon,
Que celui du maçon !
Cet envieux qui tout convoite,
N'atteindra jamais ce bonheur ;
Loin de partager son erreur,
De Pandore fermons la boîte ;
Si l'envie siffle au-dedans,
Étouffons sa voix par nos chants.
Haut le canon !
Bas le canon !
Pour nous toujours sa lumière fut droite.
Ah ! quel canon,
Que celui du maçon !
Qu'en voyage quelque novice
Parmi nous soit initié ;
De retour près de sa moitié,
Qu'il chante encore notre office ;
La dame, à qui le jeu plaira,
A son profit répétera :
Haut le canon !
Bas le canon !
De ce canon que j'aime l'exercice !
Ah ! quel canon,
Que celui du maçon !
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