Pour le Roi de Prusse ... au  Locle

 

Cette Première santé d’obligation : au Prince et à la Patrie figure au recueil de Cantiques maçonniques pour la fête patronale de St.-Jean, célébrée à l'Orient du Locle le 24 juin 5842

De toutes les chansons de ce recueil, elle est la seule qui ne sera pas recopiée en 1865 dans le recueil de Neuchâtel ; cette curiosité peut cependant s'expliquer.

Elle fait en effet partie d'un ensemble de 6 Santés (chiffre assez inhabituel : classiquement, les Santés vont par cinq, sept ou même parfois neuf).

La première de la série, quel que soit le nombre des Santés dont elle se compose, est traditionnellement celle du Chef de l'Etat

Mais en Suisse, il n'y a pas de chef d'état à proprement parler, aussi les 5 santés sont-elles habituellement portées : à l'Obédience, au Vénérable, aux Loges amies, aux Visiteurs, et à tous les maçons de l'Univers.

Cependant, jusqu'en 1848, le canton de Neuchâtel, où se trouve Le Locle, tout en faisant partie de la Confédération suisse (où il était entré avec Genève et le Valais en 1815), est resté propriété du roi de Prusse.

Voilà qui explique qu'en 1842 il y était encore nécessaire de commencer par la Santé du Prince (à l'époque, Frédéric-Guillaume IV de Prusse), et qu'en 1865 il n'y avait plus aucune raison pour cela, en sorte qu'il n'y eut - du moins à notre connaissance - aucune autre édition de cette chanson.

PREMIÈRE SANTÉ d’OBLIGATION.

AU PRINCE ET A LA PATRIE.

Air : De la marche des Neuchâtelois, N° 24.

 

1.

Héritier d'un trône illustre,
Fécond en belles leçons,
Notre Roi, d'un nouveau lustre
Fait resplendir les maçons.
Partout on entend redire
La droiture de son cœur ;
Sous nos lois, sous son empire,
Nous respirons le bonheur.

 

2.

Aux enfants de l'Helvétie
Unis par un doux lien, 
Un pacte nous associe
Et dans nos droits nous soutien(t).
Partageant périls et gloire,
On vit jadis nos ayeux
Célébrer même victoire
Ou monter ensemble aux Cieux.

Nous n'avons pas trouvé trace d'une marche des Neuchâtelois, et le recueil ne spécifie pas l'explication de la référence (n° 24) qu'il donne.

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