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La
Saint Jean
Air
des vingt sous de
Périnette.
Avec le cœur et la main,
Fils de la Maçonnerie,
Lançons notre batterie
Au progrès du genre humain.
Que dans cette heureuse fête
Où réside l'amitié,
Loin du bruit, de la tempête,
Les plaisirs soient de moitié ;
Chantons ce jour qui nous enchaîne
Et revient deux fois par an,
En vidant une coupe pleine
A la gloire du bon saint Jean.
Qu'il soit humble ou glorieux,
Dans sa course vagabonde,
L'homme cherche en ce bas-monde
Un secret pour être heureux.
Maçons ! le ciel nous protége
En éclairant notre foi ...
Ce secret (doux privilége)
Est inscrit dans notre loi ;
Car le plus aimant des apôtres
Nous offre ce talisman :
Aimez-vous bien les uns les autres ...
C'est le bonheur, a dit saint Jean.
Joyeux, nous rompons le pain ;
Pourtant, il est à cette heure,
Dans mainte pauvre demeure,
Un enfant qui dit : J'ai faim !...
A cette triste parole
Qui brise un cœur maternel,
Refuserons-nous l'obole
De ce banquet fraternel ?
Non ! pour soulager ces misères,
De nos cœurs suivons l'élan ;
Donnons, et que nos pauvres frères
Se souviennent de la Saint-Jean.
A la dernière santé
Répandons notre allégresse,
Comme une sainte caresse,
Sur toute l'humanité.
Si des hommes qu'on respecte
Sont frappés par le malheur ;
Pour que le grand Architecte
Leur accorde sa faveur,
Adressons-lui cette prière :
Quel qu'il soit, prince, artisan,
Puisse tout maçon sur la terre,
Comme nous fêter la Saint-Jean !
Léonard Schneitz,
Vénérable
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