|
Le banquet
de famille
ou
le voeu des maçons
Air
de Roland.
Quand ce beau jour voit les Maçons
Assis au banquet de famille,
Dans tous les yeux, sur tous les fronts,
Voyez quelle allégresse brille !
Une heureuse simplicité,
Ainsi qu'au bon temps de nos pères,
Engendrant la douce gaité,
Fait de nous tous autant de Frères.
REFRAIN.
Unissons nos joyeux accents
Pour chanter la Maçonnerie ;
Célébrons, dans ces doux instants,
Frères ! le saint nœud qui nous lie.
Nous vivons sous l'empire heureux
De la douce et sainte concorde ;
Jamais des Maçons vertueux
N'approcha l'affreuse discorde.
Symbole du parfait bonheur,
Cette union qui nous est chère
Est un don que le Créateur,
Dans sa bonté, daigna nous faire.
Unissons, etc.
Qui ne sait que nos sages lois
Nous prescrivent la bienfaisance,
Et qu'aux Maçons plus d'une voix
Exprime sa reconnaissance ?
Au vieillard ils tendent la main ;
Du pauvre ils tarissent les larmes,
De la veuve et de l'orphelin
Ils savent calmer les alarmes !
Unissons, etc.
Voyez, à l'appel de l'honneur,
Signalant son bouillant courage,
Un Maçon voler, plein d'ardeur,
Au milieu des champs du carnage.
Il tombe... le fer ennemi
Se lève et va trancher sa vie...
Il fait un signe... et d'un ami
Sa main presse la main chérie !
Unissons, etc.
Ainsi que ces preux chevaliers
Qu'entraînait au loin leur vaillance,
Sous des lambris hospitaliers
Oubliaient fatigue et souffrance ;
Les Maçons qu'en lointain pays
Jettent les hasards du naufrage,
Retrouvent dans nos saints parvis
Et l'espérance et le courage !
Unissons, etc.
Dans nos travaux, dans nos banquets,
Liés d'une chaîne éternelle,
Frères ! Savourons les bienfaits
D'une amitié pure et fidèle.
Et puissions-nous à nos neveux,
Lorsque nous quitterons la vie,
Transmettre, comme un legs pieux,
Les dons de la Maçonnerie !
Unissons, etc. |