Le Credo maçonnique
Ce Credo maçonnique figure aux pp. 99-101 du recueil d'Orcel de 1867.
L'auteur est désigné comme le Frère P. Aldonce. Il s'agit d'Aldonce Petit, auteur en 1862 du chansonnier Le Bon sens populaire et dont la présente chanson a été également publiée sous le titre Le Credo de Jacques Bonhomme dans l'ouvrage (1862) Code naturel de la morale sociale, qui le définit comme un propagateur du rationalisme scientifique.
Un intérêt de ce cantique est de mettre en évidence le fait que, pour les maçons de l'époque, cette conception progressiste (bien présente ici : je crois à la science, à la raison) restait compatible avec une solide croyance en Dieu et en l'immortalité de l'âme, conforme à l'article 1er de la Constitution du Grand Orient en 1849. Cependant, ce Dieu auteur de la nature, Maitre inconnu, dont le nom, par toute créature est entendu, évoque évidemment plus un Grand Architecte commun à toutes les religions, ou l'Être suprême robespiériste, que le Dieu personnel des religions particulières ...
Aldonce est l'auteur d'une autre chanson du même recueil.
Le Fou de Tolède est une romance de Monpou sur un texte de Victor Hugo (popularisé par Brassens), dont on peut entendre un fichier midi sur une page du très riche site de Philippe Goninet ; on notera la symétrie des métriques (10/4/10/4/10/4/10/4).
Gastibelza ou le Fou de Tolède est un opéra (1847) d'Aimé Maillart (1817-1871).
Nous ignorons à laquelle de ces deux références se rapporte l'air ici dit du Fou de Tolède (qui a été réutilisé en 1899 à l'occasion de l'affaire Dreyfus, sous le titre Les français rendus fous).
LE CREDO MAÇONNIQUE
Air : du Fou de Tolède
O mes
enfants ! écoutez ma parole ;
Je crois en Dieu,
l'auteur de la nature,
Je crois au bien, je crois à la morale,
Je crois au vrai, je crois à la science,
Je crois enfin à mon âme immortelle,
Je ne suis plus une bête de somme,
Je n'ai plus peur d'aucun croquemitaine,
Frère P. Aldonce. |