Cantique du Frère Deslauriers
pour une Loge d'Adoption en 1828 à la Clémente Amitié
Ce cantique est un des deux chantés au Banquet qui suivit la Fête d'Adoption donnée par la Clémente Amitié le 15 mars 1828 et reproduits par Auguste de Wargny dans son compte-rendu de cette Fête.
Il est de l'Illustre Frère Deslauriers et se chante, comme un autre cantique du même Deslauriers en 1829, sur l'air de la Créole.
Nous n'avons pas trouvé cet air, mais y avons vu d'autres références (de métriques différentes), ici (en 1810) et ici (en 1785). La Créole n'est évidemment pas l'oeuvre d'Offenbach (qui date de 1876) mais pourrait être (c'est cependant peu probable car elle fit un four) la comédie du chevalier de la Morlière présentée en 1754 ; une oeuvre du même titre a été présentée (mais seulement en 1815) par Charles-Gaspard Delestre-Poirson, dont le seul air nouveau (mais dont la métrique ne correspond pas exactement) est d'Alexandre Piccini. Nous avons également relevé en 1806 Louise ou la Créole. Et on lit en 1826 - ce qui pourrait correspondre au point de vue des dates - que la Créole sera un opéra-comique en 3 actes, à l'étude au Théâtre Feydeau, mais nous n'avons rien trouvé sur la réalisation de ce projet. Selon cette autre source, l'Air de la Créole serait une composition de Limnander de Nieuwenhove, ce qui est confirmé à cette page qui en donne même les premières mesures ... mais ce compositeur n'avait que 14 ans en 1828 ! On trouve encore une référence à l'Air de la Créole dans un vaudeville de 1785, Claude et Claudine.
Air de la Créole
On dit que notre mère Ève, Offrez à l'amitié des cœurs purs et sincères :
2
Suivons l'avis salutaire Offrons à l'amitié, etc.
3
Dans ce moment d'allégresse Offrons à l'amitié, etc.
4
Dans l'Éden qui nous rassemble Offrons à l'amitié, etc.
5
On a vu naguère en France,
Offrons à l'amitié des cœurs purs et sincères : |