Deuil

Nous avons trouvé ce texte (en colonne de gauche ci-dessous) dans les commentaires d'une page consacrée par le blog Hiram au livre (2019) Le banc consacré par Marianne Sluszny à son compagnon Guy Lejeune, qui fut membre de la Loge L'Amitié Victor Bohet de 1969 à son décès en 2013. 

Il y accompagne l'hommage fraternel d'un lecteur à Guy Lejeune. Il est manifeste que ces quelques vers émanent de ladite Loge et font sans doute partie de ses traditions. On appréciera la dignité de cet hommage à un défunt, qui est aussi, sous la forme d'un ultime message des disparus, un hommage à la vie, avec un stoïcisme éloigné des gémissements qui caractérisent trop souvent les rituels funèbres maçonniques.

La grande symétrie des textes montre bien que - comme pour une autre chanson récente - la musique utilisée est celle d'un chant estudiantin bien connu en francophonie belge (colonne de droite ci-dessous) et dont le caractère festif est bien assorti à l'esprit que nous venons de décrire, où la batterie de deuil est, conformément à la tradition, inséparable d'une batterie d'allégresse.

Le pèket est en wallon le nom du genièvre.

 

Hommage funèbre maçonnique

Quand la batterie de deuil
Tirée selon l’usage
Sanctionnera le seuil
De l’ultime voyage
Que nos Frères recueillent
Notre ultime message.

Qu’ils restent donc
De gais Maçons
Frères de Victor Bohet
Nom de Dieu !
Qu’ils boivent le péket
Nom de Dieu !
Qu’ils soient ceux qu’on envie
Car ils aiment la vie.

Chant des étudiants wallons (extraits)

Et quand nous ferm’rons l'oeil
Au soir de la bataille,
Pour fêter notre deuil
Qu'on fasse une guindaille,
Et pour notre cercueil
Qu'on prenne une futaille.

Car nous restons,
De gais Wallons,
Dignes de nos aïeux, 
Nom de Dieu !
Car nous sommes comme eux, 
Nom de Dieu !
Disciples de Bacchus
Et du roi Gambrinus !

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