Vaudeville à la louange du Grand Maître & de son fils

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Cette chanson figure aux pp. 209-211 de la  Lyre maçonne ou recueil choisi des plus jolies chansons dédiées à M. le M... de G... (ndlr : Marquis de Gages) Grand-Maître des Loges jaunes dans les Pays-Bas.

Il n'est pas étonnant, vu son sujet, que ce soit le seul recueil dans lequel nous l'ayons trouvé.

La chanson est écrite pour célébrer la naissance de l'héritier (un premier fils, né en 1765, n'avait pas survécu) du marquis, Fery Louis Alexandre, qui deviendrait Fery Louis Alexandre du Mont, Marquis de Gages, comte de Gages et de Castille, baron de la Puissance, né à Mons le 12/04/1768, mort le 01/07/1840. Féry était le prénom d'un frère - sans doute le parrain de l'enfant - de l'épouse (et cousine) du marquis, Alexandrine Françoise Victoire de Bousies-Champvans (1744/5 - 1791).

L'enthousiasme (de commande ?) pour la naissance de l'héritier du Grand Maître s'avère encore plus dithyrambique que celui manifesté, quelques années plus tard, par la maçonnerie française lors de la naissance du Dauphin, événement pourtant d'une plus grande portée !

     

    

VAUDEVILLE

 

A la louange du Grand Maître de tous les Oriens des Pays-Bas Autrichiens,
& de son Fils F A L J de G

Sur l'Air : Ne perdons jamais l’espérance, dans le Roi & le Fermier, Opera-Bouffon.

 

AH! quelle sera l'espérance
De tous nos zélés Francs-Maçons !
De G.... fait de beaux Garçons,
De là notre bonheur commence.
On ne doit s'étonner de rien,
Un Maçon fait toujours le bien.

 

C'est sous son empire adorable
Que l'on jouit d'un sort heureux ;
Et par ses travaux généreux,
ll vient de le rendre durable.
On ne doit s'étonner de rien,
Un Maçon fait toujours le bien.

 

Frères, la divine Sagesse
Se montre en ce jour à nos yeux ;
Faisons donc retentir les Cieux,
Chantant d'un coeur plein d'allegresse :
On ne doit s'étonner de rien,
Un Maçon fait toujours le bien.

 

Quel est cet Enfant plein de charmes ?
Quel es ce Fils de Salomon ?
C'es le Chef-d'Oeuvre d'un Maçon :
Crions, en lui rendant les armes :
On ne doit s'étonner de rien,
Un Maçon fait toujours le bien.

 

Sous les drapeaux de l'Innocence,
J’apperçois des hommes nouveaux ;
L'Equité règle leurs travaux :
Ah! quelle heureuse Intelligence !
Qu'on ne s'étonne plus de rien,
Un Maçon fait toujours le bien.

 

Amour, dont l'appas trop aimable,
Dupe toujours les faibles coeurs,
A d'aveugles Adorateurs,
Porte ta chaine méprisable :
Tu ne dois t’étonner de rien,
Un Maçon ne fait que le bien.

 

Les Rois viennent dans nos Asiles
Oublier le soin des grandeurs ;
Et pour y goûter les douceurs 
Des vertus simples & tranquilles,
Ils font, sans s'étonner de rien,
En bon Maçon, toujours le bien.

 

O nous Enfans de la Lumière !
Nous que les Cieux ont éclairés !
Annonçons nos travaux sacrés,
Aux extrémités de la Terre.
Qu'on ne s'étonne plus de rien,
Un Maçon ne fait que le bien.

 

Vive, vive le Vénérable, 
Et que sa Famille à jamais,
Jouisse au gré de nos souhaits,
D'une félicité durable :
Qu’il soit longtemps notre gardien ! 
Notre bonheur dépend du sien.

Voir sur l'air Ne perdons jamais l'espérance.

Les images de cette page proviennent de l'édition du recueil détenue, sous la cote Bibliothèque municipale de Lyon B.510022, par la Bibliothèque municipale de Lyon, laquelle nous a obligeamment autorisé à faire usage sur ce site des clichés (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) qu'elle nous en a fournis, clichés que nous avons adaptés pour les mettre aux normes du présent site.

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