Je trouve icy la verité

Chanson sur les Pic-nics qui se font tous les mois dans une Loge reguliere

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Les pages 25 à 27 du Recueil de chansons des francs-maçons à l'usage de la Loge de Ste Geneviève reproduites ci-dessous contiennent cette Chanson sur les Pic-nics qui se font tous les mois dans une Loge reguliere, désignée à la Table par ses premiers mots : Je trouve icy la verité.

C'est le texte de cette version qui est reproduit (pp. 122-5) au recueil de la Veuve Jolly, mais avec la partition de la Lire et sous le titre surprenant Chanson des Tuillers.

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Chanson sur les Pic-nics qui se font tous les mois dans une Loge reguliere

 

 

Je trouve icy la verité, 
Profanes, pourriez-vous le croire?
Dès la plus grande antiquité
tout Franc Maçon en fit sa gloire
Pour garder entre nous un bien si désirable
Suivons le Venérable

Refrain :

Qui dit qu'il faut à chaque mois
du moins Maçonner une fois.
(deux fois)

Pour conserver le genre humain,
Noé ce fameux patriarche
Travailla par l'ordre Divin
Au vaste edifice de l'arche
Il batit en cent ans ce vaisseau secourable,
Suivons le Venérable

(Refrain)

 

Moyse au milieu des deserts
Fit construire le tabernacle :
Du Createur de l'Univers
Cest là qu'il consultoit l'oracle
De ses decrets sacrés Interprete admirable.
Suivons le Venérable

(Refrain)

 

Salomon le plus grand des Rois
Excelloit en architecture :
Rigide observateur des Loix
Du grand Maitre de la Nature,
Jadis il fit batir un temple incomparable,
Suivons le Venérable

(Refrain)

Beaucoup de princes souverains
Se sont signalés dans le monde
Par des chef d'oeuvres de leurs mains
En cette science profonde
Pour la postérité exemple respectable.
Suivons le Venérable

(Refrain)

 

Notre invisible bâtiment
Est gouverné par la sagesse :
La force en est le fondement,
Sa beauté fait notre allegresse;
Sa parfaite union le conserve immuable
Suivons le Venérable

(Refrain)

 

Pour recompenser nos travaux
Du Ciel nous recevons des gages;
Icy nous sommes tous egaux
Sans murmurer de nos partages.
Ce que nous desirons c'est le loisir aimable
De suivre un Vénérable,
Et de pouvoir à chaque mois
Maçonner ensemble une fois.

FIN

Le mot pique-nique (de piquer, picorer, et de l'ancien français nique, petite chose) apparaît au dictionnaire de l'Académie dès 1694. Il n'a pas ici le sens plus récent de repas pris en plein air lors d'une promenade, mais seulement celui de repas pris hors de chez soi, et désigne vraisemblablement une collation

On le trouve dans d'autres documents maçonniques de l'époque, par exemple dans les Statuts et Règlement de la loge l'Union des Cœurs établie à Liège le 16 décembre 1774 par le chevalier Pierre de Sicard. On y relève les dispositions suivantes :

Les visiteurs seront exempts de payer le piknic chez nous pendant trois visites.

et

Chasque frère payera touts les mois au trezorier sa cottité de dix sols pour faire fond à la loge qui tiendra régulièrement et les dépenses de banquets seront à piquenics.

 

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