La Pratique nécessaire

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Ces pages sont les pp. 322 à 324 de La Lire Maçonne.

Avec un air différent, une chanson très voisine se trouve aux pages 25 à 27 du Recueil de chansons des francs-maçons à l'usage de la Loge de Ste Geneviève, sous le titre Je trouve icy la verité (Chanson sur les Pic-nics qui se font tous les mois dans une Loge reguliere). Les couplets 1, 6 et 7 sont pratiquement identiques (on notera cependant, au premier vers du couplet 6, la transformation de l'invincible bâtiment en invisible bâtiment : erreur de transcription ou concept différent ?); le couplet 5 n'a que le premier vers en commun (mais le thème est semblable); par contre les couplets 2 à 4 sont totalement différents (ceux de la Loge de Ste Geneviève y évoquent trois personnages bibliques : Noé, Moïse et Salomon). 

C'est cette version qui figure au recueil de la Veuve Jolly, mais avec la même partition que ci-dessous.

C'est cette même version biblique que - tout en en revenant à l'invincible bâtiment, ce qui tend à confirmer l'hypothèse d'une erreur de transcription - reprend (pp. 47-50), sous le titre Couplets à répéter en choeur, le recueil de Sophonople, en mentionnant comme air Et suivons Hippocrate, et avec quelques petites améliorations du point de vue de l'euphonie, telles que :

Nous n'avons pas trouvé l'air Et suivons Hippocrate, mais bien le texte, qui est manifestement la source d'inspiration du chansonnier maçon :

Ce texte renvoie à son tour à l'air Les médecins sont des rêveurs ... sur lequel nous n'avons rien trouvé non plus.

Cette dernière version se retrouve telle quelle (pp. 25-7) dans un recueil de 1765.

En 1806, le chansonnier de Holtrop reprendra (pp. 359-361) la version de la Lire.

On remarquera, à l'avant-dernier couplet, la référence au triptyque Sagesse - Force - Beauté.

LA PRATIQUE NECESSAIRE

 

Sur l'air : J'en atteste Hippocrate, &c.

 

Je trouve ici la vérité ;
Prophanes, pourriez-vous le croire ?
Dès la plus grande antiquité,
Tout Franc-Maçon en fit sa gloire.

Pour garder entre nous un bien si désirable,
Suivons le Vénérable,
Qui dit qu'il faut, à chaque mois,
Du moins maçonner une fois.

Qu'on parcoure à loisir les tems,
S'il fut un homme raisonnable,
Il exposa les sentimens,
Que suit notre Ordre respectable.
Qui voudra maintenir cette pratique aimable,
Suive le Vénérable,
Qui dit, &c. bis.

Nos sectateurs n'ont d'autres loix,
Que de rappeller la nature,
Et de la remettre en ses droits,
Sans que la morale en murmure.
Que chacun d'entre nous, sous ce joug agréable,
Suive le Vénérable ,
Qui dit, &c. bis.

Qu'on ne soit donc pas etonné,
Si nous prospérons d'âge en âge ;
Chez nous, le juste est couronné,
Le vice n'a nul avantage.
Voulons-nous soutenir ce sistême admirable ?
Suivons le Vénérable,
Qui dit, &c. bis.

Beaucoup de Princes souverains,
Jaloux d'imiter notre zele,
Tiennent avec les mêmes mains,
Et leur Sceptre & notre Truelle.
On en voit chaque jour, d'un transport incroïable,
Suivre le Vénérable
Qui dit, &c. bis.

 

Notre invincible bâtiment,
Est gouverné par la Sagesse,
La Force en est le fondement,
Sa Beauté fait notre allegresse :
Sa parfaite union le conserve immuable.
Suivons le Vénérable,
Qui dit, &c. bis.

 

Pour récompenser nos travaux ,
Du ciel nous recevons des gages.
Ici nous sommes tous egaux,
Sans murmurer de nos partages.
Et si nous désirons, c'est le bien favorable,
De suivre un Vénérable,
Qui nous fasse ici, chaque mois,
Du moins maçonner une fois.

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La lire maçonne
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