Chanson grivoise

Cliquez ici pour entendre l'air, séquencé par Christophe D.

Cette chanson (comme une autre portant, pour la raison mentionnée à la page correspondante, le même titre) figure :

- à la p. 113 d'un des recueils de Jérusalem (celui que nous avons indicé B), portant la date de 1752 (mais il n'est pas certain que cette date soit exacte)

- à la p. 121 de leur édition F

- (p. 108) dans un recueil daté de 1803

- aux pp. 173-4 de l'Abrégé de l'histoire de la Franche-maçonnerie: précédée et suivie de quelques pièces en vers et en prose, et d'anecdotes qui la concerne [sic], publié (titulairement) à Londres en 1779 (ou aux pp. 213-4 d'une édition de 1783 du même ouvrage). C'est cette édition de 1779 (dont le contenu est strictement identique à celui des précitées) que nous reproduisons ci-dessous.

Les invitations à la discrétion et l'hostilité aux profanes vulgaires dénigrant la maçonnerie, thèmes constants du chansonnier maçonnique, sont ici exprimés avec une vigueur toute ... grivoise (c'est-à-dire militaire) : il est évidemment plus commode, dans un milieu qui se veut très policé, de mettre des propos aussi vifs dans la bouche d'un personnage (fictif) quelque peu rustre que de les tenir soi-même ...

            

        

CHANSON GRIVOISE

 

PAR LE FRÈRE D. M.

 

Sur l'air : Adieu donc cher la Tulipe

 

Par trois fois trois, mes chers frères,
Je vous donne le bonjour,
Faisons grand feu tour à tour,
Mais sur nos sacrés mystères,
Chacun de nous doit se taire,
Ou par la mort
Je l'étends d'abord.

 

Je suis grenadier aux gardes,
Frère Francoeur est mon nom,
A mal parler d'un Maçon
Si jamais quelqu'un s'hasarde,
Je lui flanque une nasarde
Et sans façon,
Voilà sa leçon.

 

Sûrs appuis du vénérable,
Surveillants, vous orateur,
Qui partagez sa grandeur,
Rendez son nom respectable,
Par trois fois à cette table
Répétons
Vive les Maçons.

 

Voir l'air.

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