Bonheur des Frères
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Cette chanson est une transposition maçonnique d'un hymne révolutionnaire de 1793 ayant même incipit, la Versaillaise.
Cela explique que sa première apparition soit postérieure à cette date : à notre connaissance, c'est en 1799, dans le chansonnier de Reynvaan (p. 155), sous le titre La Fraternité.
On la retrouvera en 1806 (pp. 455-6) dans le chansonnier de Holtrop, où elle occupe les pages 455-6 (reproduites ci-dessous) sous le titre Bonheur des frères ; le 3e vers du 3e couplet, qui était à l'origine Plaignons les sots humains dont l'imbécilité, est ici devenu Plaignons le sort de ceux dont l'imbécilité. Selon Malcolm Davies dans son ouvrage The masonic muse. Songs, music and musicians associated with Dutch freemasonry: 1730-1806, c'est la seule chanson qui soit commune à ces 2 chansonniers.
Davies signale aussi que l'usage par Holtrop d'hymnes révolutionnaires est une manifestation de ses sentiments républicains ; il en donne quelques exemples frappants pour des chansons néerlandophones, mais cette chanson-ci nous semble être le seul cas dans la partie francophone ; pour ce qui concerne le texte, le style de la chanson reste cependant conforme à celui du XVIIIe.
On retrouvera la chanson en 1835 (colonnes 151-2) dans le n° 1 de L'Univers maçonnique, sous le même titre Bonheur des frères.
Voir la partition de Quels accents, quels transports.
Le bonheur est une idée neuve en Europe (Saint-Just, 1794)
BONHEUR DES FRÈRES.
Quels
accents ! quels transports ! partout la gaîté brille ; |
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Nous rions des
honneurs que le vulgaire envie ;
A nos divins travaux que le Soleil préside ! |