Le secret dévoilé 

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La Lyre maçonnique pour 1811 contient (pp. 33-34) cette chanson, qui en fait est une sélection de 3 couplets (le 6e, le 7e et le 8e) des conseils aux maçons prodigués au siècle précédent par la Lire maçonne en ses pp. 142-4, et qui, dans l'appétissante perspective de découvrir le secret maçonnique, résume bien la morale maçonnique de l'époque : on notera l'accent mis sur les notions de solidarité, de vertu, de patriotisme et de liberté, et la mise en garde contre le préjugé, le fanatisme, la calomnie, le libertinage et le rigorisme (la vertu sauvage).

Avoir de la gaieté sans cesser d'être sage : un épicurisme maçonnique dépourvu d'austérité s'exprime ici en toute liberté.

Que vous sert, disent-ils, cette vertu sauvage ?
De tant de plaisirs si doux
Pourquoi fuyez-vous l’usage ?

(Racine, Athalie, acte II, scène IX)

Voir ici sur le célèbre air de la béquille.

            

LE SECRET DÉVOILÉ.

CANTIQUE.

Air : De la béquille du père Barnabas.

 

Découvrons nos secrets,
Révélons le mystère :
Nuit et jour être prêts
A secourir son frère ;
Du préjugé vulgaire
Préserver sa raison ;
Chercher le bien, le faire,
C'est être Franc-Maçon.

 

 

Etre soumis aux rois,
Fidèle à sa patrie,
Sont les premières lois
De la Maçonnerie.
Du fanatisme impie
Détester la leçon,
Bannir la calomnie,
C'est être Franc-Maçon.

 

 

Aimer la liberté,
Fuir le libertinage,
Avoir de la gaieté
Sans cesser d'être sage,
De la vertu sauvage
Ne point prendre le ton,
C'est l'aimable apanage
De tout vrai Franc-Maçon.

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