Cantique en l'honneur de Lioy

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A Paris, Louis Boily dédia au Grand Maître le Duc de Chartres une Fable allégorique intitulée Hercule et Junon réconciliés se terminant par un éloge de la maçonnerie triomphant de l'injustice, éloge qui fait clairement allusion à l'affaire de Naples.

Cette Fable a été reprise dans un fascicule édité à La Haye en 1777, qui comprend également

  • un extrait d'une lettre de Paris racontant le passage de Lioy à la Loge de la Candeur

  • le récit des honneurs lui rendus à La Haye par la Loge des Coeurs Unis ; voir également à ce sujet l'anecdote mentionnée aux pp. 51-6 (331/368) de la quatrième partie du Tome premier de l'Etat du Grand Orient de France pour 1777

  • la partition d'un cantique créé pour cette dernière occasion.

il est indiqué que ce cantique est parodié de la marche notée Lyre Maç. p. 443. C'est effectivement à cette page de la Lire maçonne que figure une Autre marche dont nous reproduisons le texte (ci-dessous à gauche) vis-à-vis du texte du Cantique célébrant Lioy (à droite). La partition (qui figure au fascicule) est la reproduction (avec l'une ou l'autre minime différence) de celle de la Lire.

Une réédition en fac-similé de ce fascicule a été effectuée en 1998 par l'éditeur Christian Lacour-Ollé, aux éditions Lacour/Rediviva; cet éditeur a un catalogue extrêmement riche de textes anciens, tant maçonniques que régionalistes, catalogue dédié à tous ceux qui possèdent le culte du passé et du souvenir reconnaissant.

LIRE

AUTRE MARCHE

Unissons-nous, mes Frères,
 Que nos chansons, d'une commune ardeur,
 Témoignent notre ferveur,
 Pour nos lois et nos Mystères :
Et si le bruit des verres
 Doit se mêler dans ce concert flatteur,
Qu'il suive, de nos coeurs,
 L'aimable candeur.

Quel don fut jamais plus précieux !
 Nous tenons, de nos aïeux,
Un secret impénétrable,
Qu'il soit inviolable,
En tous lieux, même à table.
Craignons qu'un profane curieux,
N'en puisse instruire nos envieux.

Fléau de la mélancolie,
 Plaisir père de la saillie,
Pour serrer le noeud qui nous lie,
Fais qu'une flatteuse harmonie, 
Par d'aimables Chansons,
Egaye nos leçons.

CANTIQUE

MARCHE Par le Frère D. B...

Unissons-nous, mes Frères,
 Pour célébrer, d'une commune ardeur,
Les exploits du Défenseur
De nos sublimes Mystères !
Ah ! si nos voeux sincères,
Du Ciel, enfin, obtiennent la faveur,
Il jouira d'un Bonheur
Le plus enchanteur !

En vain le Tartare en son courroux,
Avait vomi contre nous,
Plus d'un Monstre détestable,
La Foudre épouvantable
N'atteint que le coupable :
L'innocence qui brave les coups,
Eprouve le calme le plus doux !

O toi ! dont Pallas fut le guide,
Toi, qu'elle arma de son Egide,
Pour rompre la Trame perfide ...
Ton Triomphe est digne d'Alcide !
Nos Coeurs reconnaissants
T'offrent leur juste Encens.

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Il nous paraît vraisemblable que le Frère D. B... mentionné soit Du Bois, un des éditeurs de la Lire.

Notes mythologiques :

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