La vertu associée à la Gaieté

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Ces pages sont les pp. 378 et 379 de La Lire Maçonne (p. 470 à l'édition 1763). Dans l'édition 1787, la disparition de la gravure laissera place pour une chanson nouvelle.

Le texte se chante sur le même air que celui de Délices des Maçons (p. 376).

On retrouvera cette chanson en 1806 dans la Muse maçonne (p. 214).

      

LA VERTU ASSOCIÉE À LA GAITE'

Sur l'Air précedent.

Ici la Vertu riante
Est Mere de la Gaîté ;
Chaque Muse aussi la chante,
C'est notre Divinité,
Mais plus d'une Déïté
Veut faire la felicité
De notre Fraternité.

L'aimable Enfant de Cythère,
Pretend en avoir l'honneur,
Sous le voile du mistere
Fixez, dit-il, le bonheur.
C'est dans mes tendres ardeurs
Que sont les seuls plaisirs flatteurs,
Et le doux charme des cœurs.

L'attraïant Dieu de la Treille,
Nous offrant son Elixir,
Soutient que dans sa Bouteille
Reside le vrai plaisir ;
Que pour fuir un vain desir,
Souvent sujet au repentir,
C'est son jus qu'il faut choisir.

Le Dieu de la bonne chere
Vient se mettre sur les rangs ;
II n'est d'heureux, sur la terre,
Que mes joieux partisans.
C'est dans mes Festins friands,
Qu'on goute les plus doux momens ;
Faites-en vos passe-tems.

Dans ce sejour delectable,
Usons sagement de tout,
L'Amitié, le Vin, la Table,
Tour à tour flattent le gout.
Au sein d'un Trio si doux,
En depit de tous nos jaloux,
Nous rions des sages foux.

 

 

 

 

Mais cette chanson est en fait plus ancienne : elle figurait en effet déjà, en 1751, attribuée au Frère Parmentier, aux pp. 48-49 des Chansons de l'Ordre de l'Adoption ou la Maçonnerie des Femmes. Il faut quand même signaler quelques différences ; voici les plus notables (dont la plus significative est sans doute le remplacement de l'amour par l'Amitié) :

 version d'Adoption en 1751.

 Mais plus d'une Déïté
Doit faire la felicité
De notre Fraternité.

L'aimable Enfant de Cythère,
Veut seul en avoir l'honneur,

L'atrayant Dieu de la Treille,
Sablant de son Elixir,

Que l'amour, le vin, la table,
Tour à tour flattent le gout.

Nous serons malgré nos jaloux,
Les calotins les moins fous.

version de la Lire.

 Mais plus d'une Déïté
Veut faire la felicité
De notre Fraternité.

L'aimable Enfant de Cythère,
Pretend en avoir l'honneur,

L'attraïant Dieu de la Treille,
Nous offrant son Elixir,

L'Amitié, le Vin, la Table,
Tour à tour flattent le gout.

En depit de tous nos jaloux,
Nous rions des sages foux.

Comme à la Lire, l'air est le même que celui de la chanson précédente (qui est d'ailleurs aussi la même que dans la Lire).

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La lire maçonne
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