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(i. e. Couplets d'un jour d'élection)
chantés en Grande Loge en 1758
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Troupe charmante [savante à la Muse], Protestation de zèle de la part des Loges de la Haye. Sous vos yeux, sur votre exemple, Aux Députés à l'assemblée. Vous, qui devez, dans les
Villes, Chœur. Vous qui devez ... |
Ces pages sont les pp. 456 et 457 de La Lire Maçonne. Il est à noter que l'édition de 1787 ne reprend plus dans le titre la mention Chantés en Grande Loge en 1758. Le titre, dans les premières éditions, était simplement Jour d'Election. Le Grand Maître du Grand Orient des Pays-Bas élu en 1758 était le comte Carel van Bentinck, succédant au baron Van Aerssen Beijeren (élu en 1756), et c'est Van Boetzelaer qui le remplaça l'année suivante, pour une très longue période.
La même chanson sera récupérée en 1768 par la Lyre maçonne ou recueil choisi des plus jolies chansons dédiées à M. le M... de G... (ndlr : Marquis de Gages) Grand-Maître des Loges jaunes dans les Pays-Bas, pp. 176-8, avec mention du même air mais sans nom d'auteur et avec un autre titre, qui en change l'objet : Autres [couplets] chantés à la Loge, sur le changement des Officiers. De cette transposition d'une chanson pour les élections en Grande Loge à une chanson pour le changement des Officiers dans une Loge ordinaire, résultent l'un ou l'autre changement dans les titres (5) - ou du moins dans leur signification (1 et 2) - ici donnés aux différents couplets, qui se présentent dans le même ordre :
Au Très Respectable Ancien Grand Maître (ndlr : rappelons ici que le titre de Grand Maître est souvent utilisé au XVIIIe pour désigner le Maître de la Loge)
Au Très Respectable Nouveaux (sic) Grand Maître
Aux Anciens Grands Officiers
Aux Nouveaux Grands Officiers
Protestation de zèle, de la part des Loges de Flandre, liées à la Grande Loge de l'Orient de M (ndlr : nous supposons qu'il s'agit de Mons ? par ailleurs, le vers vous sont un gage fidèle devient vous sont le Gage fidèle, avec en bas de page la note un peu naïve : il faut remarquer que le nom du Grand-Maître est inséré dans ce couplet)
Aux députés à l'Assemblée
La chanson sera reprise au siècle suivant (pp. 394-6) au chansonnier de Holtrop sous le titre Couplets à chanter en Grande Loge, à la Gloire du Grand Orient, sans que l'air de référence et le nom de l'auteur soient encore mentionnés. La Protestation de zèle de la part des Loges de La Haye (sans doute liée à des tensions spécifiques à l'époque*) y devient une plus générale Protestation de zèle de la part des Loges. A remarquer également, au 4e couplet, la promotion de la troupe charmante en troupe savante. On notera aussi l'inversion des deux derniers couplets, cependant que le choeur final reprenant les 4 premiers vers du couplet aux Députés est cette fois à la première personne du pluriel : Nous qui devons dans les villes ...
* Dans Le Grand Orient des Pays-Bas, aperçu historique (Maçonnieke Stichting Ritus en Tempelbouw, La Haye, 2006), M. J. M. de Haan signale que les riches bourgeois qui peuplaient ces Loges [d'Amsterdam] entrèrent parfois en conflit avec les Loges des aristocrates haguenois (ndlr : i. e. de la Haye).
Elle figure également (pp. 282-4) dans La Muse maçonne de 1806 (Amsterdam), sous le titre Couplets d'un jour d'élection : à part le fait qu'ici aussi la troupe est devenue savante, c'est la version initiale de La Lire qui est reprise, la Protestation de zèle restant exclusive aux Loges de La Haye.