Avis à un nouveau reçu

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La Lire (pp. 114 et 115) propose une autre chanson sur le même air que celle des pages précédentes.

Nous ne l'avons trouvée que dans deux autres chansonniers du XVIIIe : 

Mais elle sera reproduite en 1806 par Holtrop (pp. 344-7) et par la Muse maçonne (p. 66).

Cela semblerait indiquer que son aire de dispersion se soit limitée aux Pays-Bas, si nous n'avions pas trouvé en 1854 une chanson suisse qui semble bien s'y référer pour la mélodie.

Texte de la Lire

AVIS à UN NOUVEAU REÇU.

Sur l'Air précédent.

Vous qui dans ce lieu de lumière,
Venez d'être reçu Maçon,
Entrevoyez-vous la carrière
Des devoirs qu'exige ce nom ?
Sachez, pour première maxime,
Qu'un Maçon doit être discret ;
Et que, pour vous, le plus grand crime,
Est d'avouer notre secret.

Rendez à l'Auteur de tout être
Un hommage pur & soumis,
Respectez toujours votre Maître,
Pardonnez à vos ennemis.
Tendez une main secourable
A tous vos Frères malheureux ;
Et soyez sans cesse équitable :
Vous confondrez nos envieux.

Ne cédez jamais à l'ivresse,
Mais conservez votre raison,
Contre cette indigne faiblesse
Seroit-il besoin de leçon ?
Que votre exemple, du Prophane
Se fasse en tous lieux respecter ;
Bientôt celui qui vous condamne
Tâchera de vous imiter.

Redoutez, par un Sexe aimable
De vous laisser trop engager ;
Car, d'un secret inviolable,
L'Amour ne peut vous dégager.
Sexe enchanteur, qu'ici j'offense,
En ignorez-vous la raison ?
C'est qu'en vous trop de confiance
Perdit l'infortuné Samson.

Frère, apprenez donc à vous taire,
Et partagez notre bonheur.
Laissez au prophane vulgaire
Les vains préjugés de l'erreur.
Faites le bien par habitude,
Fuyez le mortel corrompu,
Et qu'enfin votre unique étude
Soit de cultiver la vertu.

Elle seule a pour nous des charmes,
Sa beauté remplit nos désirs ;
Par elle on nous voit, sans allarmes,
Goûter les solides plaisirs ;
Ils sont conduits par la Sagesse,
Qui sait en bannir tout excès.
Répétons avec allégresse,
Ah ! que nos plaisirs sont parfaits !

Texte chez Jolly

Chanson 
Avis d'un Maître de Loge à un récpiendaire

Ciciliana Largo.

Vous qui dans ce lieu de Lumière
Venez d'être reçu Maçon,
Etes-vous bien instruit mon Frère
Des Devoirs qu'exige ce nom ?
Sachez pour première maxime,
Qu'un Maçon doit être discret,
Et que pour vous le plus grand crime
Est d'avouer notre secret.

Rendez à l'Auteur de tout Etre
Un hommage pur & soumis,
Respectez
le Roi votre Maître,
Pardonnez à vos ennemis.
Tendez une main secourable
A tous vos Frères malheureux ;
Et soyez
toujours équitable :
Vous confondrez nos envieux.

Que jamais Bacchus & l'ivresse,
Ne vous privent de la raison :
Souvent cette indigne faiblesse
Fait naître l'indiscrétion.
Que votre Exemple du Prophane
Se fasse en tous lieux respecter :
Bientôt celui qui vous condamne
Tâchera de vous imiter.

Défiez-vous du sexe aimable,
Qui peut tôt ou tard vous tromper :
Qu'une promesse inviolable,
Vous empêche de succomber.
Sexe enchanteur qu'ici j'offense,
En ignorez-vous la raison ?
C'est qu'en vous trop de confiance
Perdit l'infortuné Samson.

Frère, apprenez donc à vous taire,
Et partagez notre bonheur.
Laissez au Prophane vulgaire
Les vains préjugés de l'erreur.
Faites le bien par habitude,
Fuyez
tout Mortel corrompu.
Et qu'enfin votre unique étude
Soit de cultiver la vertu.

Elle seule a pour nous des charmes,
Sa beauté remplit nos désirs :
Et la pureté de nos Armes,
Fait voir celle de nos plaisirs ;
Ils sont conduits par la sagesse,
Qui sait en bannir tout excès.
Répétons avec allégresse,
Ah ! que nos plaisirs sont parfaits !

   

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