La Charité (Amsterdam)

 

Fondée officiellement en 1755, la Loge amstellodamoise La Charité est une des plus anciennes (n° 6) du Grand Orient des Pays-Bas.  Sa devise C(h)aritas nos ducit signifie la Charité nous guide.

Henri Jean Roullaud (1729-1790), poète et homme de théâtre d'origine française, occupa le poste de Vénérable sans discontinuer pratiquement depuis la fondation de la Loge jusqu'à sa mort ; on peut lire dans la Muse maçonne un compliment adressé par Roullaud en 1772 au Grand Maître lors de sa visite à la Loge, suivi d'une chanson de circonstance.

Le Tome VI des Annales maçonniques de Caillot a publié (pp. 187-97) son hommage funèbre par Holtrop.

(ci-contre) Initié dans cette Loge en 1784, Willem Holtrop (1751-1835), l'initiateur du Gezangboek voor Vrijmetselaaren (chansonnier pour Francs-maçons), succéda à Roullaud et fut le Vénérable de 1791 à sa mort. Avec d'autres membres de la Loge, il fonda en 1808 un institut pour aveugles.

L'histoire de cet institut a fait l'objet d'un mémoire qui en 1823 fut récompensé au concours organisé par la Loge bruxelloise de l'Espérance sur le thème : Eloge d'une action honorable ou utile à la Maçonnerie ou à l'humanité ; Wargny a reproduit ce mémoire aux pp. 285 à 296 de son Tome 5 (aux extraits ci-dessous est souligné le rôle de Holtrop).

Mais il était réservé à la Maçonnerie de fonder un institut pareil dans notre patrie, et ce fut le Frère Deyman, docteur en médecine, à Amsterdam, homme recommandable sous tous les rapports, qui, le premier, conçut avec quelques amis, ce Plan éminemment philanthropique ; secondé par le Holtrop , Vénérable de la Loge de La Charité, la proposition définitive en fut faite aux délégués des quatre Loges établies à Amsterdam , qui se réunissent périodiquement en séance combinée, å l'effet de traiter d’objets d’utilité générale pour leurs Ateliers respectifs. Cette assemblée résolut à l’unanimité de former, pour l’établissement d'un institut semblable, un don gratuit assez considérable, de le soutenir par des subsides annuels auxquels tous les membres des Loges s’assujettiraient volontairement, et de ne faire aucune réception dans les Grades Symboliques, sans faire participer la nouvelle fondation dans la taxe å payer par les candidats, d’après les termes des règlements.

La première direction en fut confiée aux Frères Deyman, Holtrop, Vrolijk et Veenhuysen, et l'instruction commença par un seul élève. 

Retour au sommaire des Loges:

Retour à l'entrée du musée :