Les Emblèmes de la Maçonnerie :

La Colonne I

Cliquez ici pour entendre le fichier (mp3) de la partition de la Clé du Caveau (remerciements à Daniel Bourgeois, auteur du fichier Musescore utilisé)

Une des 16 chansons faisant partie de l'ensemble regroupé sous le titre les Emblèmes de la Maçonnerie dans certaines éditions du Recueil de Jerusalem, notamment celle que nous avons indicée C, où elle occupe la page 62 reproduite ci-dessous. 

On la trouve également :

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Au milieu du XVIIIe siècle, en Angleterre, quelques traditionalistes, estimant que la maçonnerie andersonienne fondée en 1717 n'était pas conforme aux usages de l'ancienne maçonnerie opérative et se montrait insuffisamment religieuse (ils dénommaient avec mépris ces innovateurs des Moderns), créèrent un schisme qu'ils appelèrent les Antients. Les deux "Obédiences" rivales s'excommunièrent mutuellement et interdirent toute visite aux infidèles de l'autre camp. Pour pouvoir contrôler cette interdiction en détectant les visiteurs non informés, les Antients imaginèrent d'inverser la position (gauche ou droite) et la signification des colonnes J et B, et tout ce qui s'en suit (notamment le pied qui démarre le pas d'apprenti).

Et - tradition oblige ! - cela s'est transmis de génération en génération : en France, où, lors du XVIIIe siècle, on n'a connu la maçonnerie qu'à travers la transmission andersonienne, on a maintenu, dans le Rite Français, les usages originaux de la maçonnerie spéculative (ceux des Moderns), tandis que le Rite écossais ancien et accepté (REAA), né aux Amériques, s'est - c'est ce qu'indique le mot ancien dans sa dénomination - référé aux usages des Antients.

Voilà pourquoi, quand on est à l'intérieur de la Loge et qu'on regarde vers sa porte, les colonnes se lisent (de gauche à droite) "B et J" au Rite Français et "J & B" (c’est mnémotechnique !) chez les Ecossais.

 

La colonne I.

Air : A l'ombre de ce verd bocage.

A L'ombre de cette colonne,
Guidés par vos transports nouveaux,
Apprentis, le Maître l'ordonne,
Venez commencer vos travaux.
Par une faveur singulière,
Qui doit seconder vos essais,
Vous avez reçu la lumière.
C'est pour ne la perdre jamais.

Au sein des épaisses ténèbres
Dont vos yeux étoient obscurcis,
Vos ouvrages, presque funèbres,
N'etoient ni limés, ni polis.
Mais le flambeau de la science,
Désormais les éclaire tous ;
Travaillez avec assurance,
Il est toujours midi pour vous.

Voir ici à propos de l'air A l'ombre de ce vert bocage.

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