Hymne au Soleil
Romance
En cliquant ici, vous entendrez un fichier mp3 de la partie vocale de la partition, séquencé par Christophe D.
Dans son très intéressant ouvrage La Fraternité en choeur, Sylvain Chimello donne, sous le n° 68, cette romance qu'il a trouvée dans le dossier Frères réunis à l'Orient de Strasbourg du Fonds Gerschel (cote 16 Z 34-43) des Archives de Strasbourg, et dont il a eu l'amabilité de nous communiquer la partition.
Le caractère maçonnique de la chanson n'est pas explicite, mais il est certifié par la triponctuation de la signature au bas de la p. 2 ; Chimello la considère comme un chant célébrant le solstice d'été et il s'agit en effet bien, comme il est fréquent en une telle circonstance, d'un (très religieux) Hymne au Soleil.
Le signataire M. A. VERNY est sans aucun doute la personne que le fichier Bossu décrit ici comme Marie-Aimable Verny, sous-préfet à Spire, Vénérable de la Loge la Grande Famille à Spire, à l'installation de laquelle il avait en 1805, en tant qu'Orateur, chanté un cantique. Une autre fiche le présente comme Edmond-Marie-Aimable Verny, né à Joigny le 13.3.1776 et une autre encore comme avocat à Colmar et Vénérable provisoire de la Loge la Concorde de cette ville et encore actif en 1830 à Mulhouse. Le même aurait selon cette fiche été en résidence surveillée à Soissons lors de la Terreur blanche et Vénérable d'honneur de 1830 à 1835 (moment où il est désigné comme Verny père) de la Parfaite Harmonie de Mulhouse (où en 1830 il fait rétablir la présence dans le Temple du drapeau tricolore). Une autre fiche encore nous donne plus de détails sur sa carrière : militaire au 49e de ligne de 1792 à 1798 - greffier du tribunal de Creveld en l'an VI (1797-8) - magistrat de sûreté à Joigny en l'an IX (1800-1) - sous-préfet de Spire de 1802 à 1811 et de Wissembourg de 1811 à 1814 - révoqué en 1815 - avocat à Colmar de 1815 à 1830 - secrétaire général du Haut-Rhin en 1830 - sous-préfet d'Altkirch en 1833 - retraité en 1833 et la même fiche cite même un extrait du cantique susmentionné : Frères nos voeux sont écoutés |
ROMANCE
M. A. Verny
Flambeau sacré, père de la nature
A tes rayons je suis reconnaissant
De l'éternel image la plus pure
Mon cœur à lui s'élève en te voyant
A ta chaleur je dois la fleur nouvelle,
A toi mon champ doit sa fécondité,
Du créateur c'est la main paternelle
Qui nous donne ces gages de bonté
Soleil, ce soir tu cesseras de luire,
Mais Dieu toujours répandra ses bienfaits ;
Du sentiment qu'à mon cœur il inspire
Ah ! que le feu ne s'éteigne jamais.