Les réprouvés Francs-Maçons

Ce cantique est le 5e des 7 chantés lors de la Saint-Jean d'été, le 16 juin 1842, de la Loge bruxelloise le Travail au cours de laquelle elle inaugura son nouveau Temple.

Defrenne - accompagné ici par Artot - y reprend un de ses thèmes favoris : la bonne conscience des maçons vis-à-vis des condamnations épiscopales.

L'allusion aux malheurs de Hambourg trouve son explication dans le gigantesque incendie (image ci-contre) qui avait ravagé le centre de cette ville quelques semaines plus tôt, le 5 mai 1842. Le texte donne à penser qu'une collecte avait été organisée à cette occasion dans les Loges.

Il semble que ce cantique - ou du moins son premier couplet - n'ait pas été composé pour cette circonstance : on peut en effet lire, à la page 541 du n° du 1er mars 1841 du périodique catholique Journal historique et littéraire (qui donne, sous le titre Une fête maçonnique à Bruxelles, un compte-rendu particulièrement malveillant de la cérémonie de 1840), que Defrenne l'avait déjà chanté à la cérémonie d'installation de la même Loge en 1840 (avec Et souffrons qu'on nous appelle à la place de Qu'importe qu'on nous appelle). Le couplet sur Hambourg y aurait dans ce cas été rajouté pour la circonstance.

L'air de la petite Cendrillon renvoie à la romance de la petite Cendrillon dans Cendrillon, l'opéra-féerie de Nicolo Isouard et Etienne, créé en 1810 au Théâtre Feydeau et qui connut un extraordinaire succès (Béranger a d'ailleurs utilisé cet air pour sa chanson La chatte, dont la partition est visible ici).

Nous en avons trouvé la partition suivante (d'ailleurs différente de celle de Béranger) :

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