RÉCIT.
OU fuis-je ! & quel charmant fpectacle
Enchante mon cœur & mes yeux !
Les Dieux, en ma faveur, ont-ils fait un miracle ?
Suis-je tranfporté dans les cieux ?
Mon ame paroît toute émue....
D’où naît le plaifir que je fens ?
Quelle divinité vient s’offrir à ma vue,
Et m’infpite les plus tendres accens ?
AIR.
Ah ! qui pourroit te méconnoître,
Qui peut fe méprendre à tes traits ?
Sageffe, tu n’as qu’à paroître,
Tout maçon cede à tes attraits.
Oui , c’eft ton flambeau tutélaire
Qui brille en ce riant féjour,
Et la raifon qui nous éclaire,
Eft un préfent de ton amour.
Ah ! qui pourroit te méconnoître,
Qui peut fe méprendre à tes traits ?
Sageffe, tu n’as qu’à paroître,
Tout maçon cede à tes attraits.
RÉCIT.
Reçois de notre encens le tribut légitime ;
Déeffe, fois propice au feu qui nous anime,
Le zele qui nous preffe, atteint le plus haut point,
Exige tout, nos cœurs ne te dédiront point.
AIR.
Que déformais la calomnie
Tonne, éclate ; l’effort eft vain :
Pallas, de l’Amitié fuivie,
Nous affure un heureux deftin.
Du cenfeur cauftique & rigide
Que peut l’impofture, ou l’erreur ?
Nos fronts couverts de ton égide,
Sont à l’abri de fa fureur.
Que déformais la calomnie
Tonne, éclate : l’effort eft vain.
Pallas, de l’Amitié fuivie,
Nous affure un heureux deftin.
RÉCIT.
Toi qui devrois régner fur tout ce qui refpire,
Vertueufe Amitié, nous chériffons tes loix :
Sur nos cœurs à jamais exerce ton empire ;
Tout franc-maçon te parle par ma voix.
ARIETTE.
Venez, troupe d’amis fidele,
Venez jouir du plus doux fort ;
Ce jour fortuné vous rappelle
Les plus beaux jours de l’âge d’or.
Au feu divin de l’harmonie,
Abandonnez votre génie,
Formez les plus touchans accords.
Des maçons la gloire infinie
Triomphe aujourd’hui de l’Envie
Faites éclater vos tranfports.
Venez, troupe d’amis fidele,
Venez jouir du plus doux fort ;
Ce jour fortuné vous rappelle
Les plus beaux jours de l’âge d’or.
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