POÉSIES ET CHANSONS MAÇONNIQUES

LES FRANCS-MACONS.
CANTATILLE.

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RÉCIT.

C’Est ici le féjour qu’habite l’innocence,
D’un faint refpect mon cœur eft agité,
Cette aimable divinité

Nous fait reffentir fa préfence.

Quel feu nouveau vient animer mes fons !
Loin d’ici profance vulgaire,

Je vais chanter les francs-maçons,

C’eft la vérité qui m’éclaire.

AIR.

Sous nos pieds le vice abattu

Nous offre un triomphe facile ;

Le plaifir regne en cet afyle,

C’eft l’école de la Vertu.

Ah ! qu’il eft doux de vivre en freres,

Et de tromper les curieux ;

Rien n’eft fi charmant que nos jeux,

Rien n’eft plus grand que nos myfteres.

Les princes, le rois de la terre

Se font honneur d’être maçons,

Savoir vaincre nos paffions

Eft notre unique caractere.

RÉCIT.

L’amitié, ce préfent des cieux,

Sur nos cœurs feuls exerce fa puiffance,
Si l’on ne vous admet à nos aimables jeux,
Beau fexe, nous craignons que l’éclat de vos yeux
Sur l’amitié n’emporte la balance.

AIR.

La vertu regle nos defirs,

Et bannit les triftes alarmes,

Un cœur infenfible à fes charmes

Ne connoît pas de vrais plaifirs.

En vain la noire calomnie

Nous lance fes traits dangereux,

L’innocence de notre vie

Triomphe de ce monftre affreux.

La vertu regle nos defirs,

Et bannit les triftes alarmes,

Un cœur infenfible à fes charmes

Ne connoît pas de vrais plaifirs.
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