A. Le Miere

1. Dans l'Annuaire 1760-1940 de son ouvrage Rennes : les francs-maçons du Grand Orient de France, Daniel Kerjan mentionne, sous deux rubriques différentes (et sans établir de lien entre ces deux mentions), comme membres de la maçonnerie rennaise (PU est l'abréviation pour La Parfaite Union de Rennes) :

2. Dans l'article qu'elle a consacré à Jean-Marie Raoul, Mme Marie-Françoise Bastit-Lesourd :

Un musicien important de la capitale bretonne, André Le Miere, organiste et professeur de musique fut un des fondateurs de « La Parfaite Union » de Rennes mais il en a démissionné en 1781. 

Le Mierre J-Pierre André originaire de Caen (5/03/1736) installé à Rennes depuis 1757 env. À partir de 1786 il devient membre de la Compagnie de musique de la Ville ; il était aussi négociant en relations avec Nantes ; p. 126. 

3. Dans Les musiciens francs-maçons au temps de Louis XVI, Pinaud reproduit (p. 245) les informations données par Kerjan dans la 2e rubrique ci-dessus, en ajoutant que son vénéralat versaillais date de 1789 (cette information supplémentaire, dont il ne donne pas la source, semble cependant peu cohérente avec les autres données de cette page).

4. Le fichier Bossu évoque :

Lemière, négociant, fondateur et secrétaire (de 1776 à 1780) de la Loge la Parfaite Union de Rennes 1777.

5. Le Bihan mentionne un Lemiere, musicien, La Concorde des Amis Réunis (Versailles), 1782

6. C'est grâce à l'article de Marie-Claire Le Moigne-Mussat, L'activité lyrique des théâtres en Bretagne sous la Révolution (1794-1796), que nous avons pu identifier l'une à l'autre les deux personnes citées par Kerjan ; elle mentionne en effet (p. 293), à propos de son fils Jean-Frédéric-Auguste Lemière de Corvey, né en 1771 :

Jean-François-André Le Mière, né à Caen en 1736, installé comme musicien à Rennes au début des années 60. Il y est capité en 1767 à 10 livres mais à 56 livres en 1777 ce qu'explique aussi une activité parallèle : Le Mière échangeait des toiles du pays de Vitré contre du vin de Bordeaux avec un négociant nantais, Baudoin. Il est membre de la loge La Parfaite Union. 

7. Malgré quelques incohérences de date dans les données ci-dessus, il semble donc qu'il s'agisse bien d'un musicien installé à Rennes et y exerçant en sus une activité commerçante, dont nous apprenons par cette page qu'elle tombe en faillite en 1781. Il quitte à ce moment Rennes pour Versailles où il retrouve à la fois son métier musical et son activité maçonnique, mais, semble-t-il, pour revenir à Rennes les y reprendre (en 1797 ?).

Une réserve cependant : ne disposant pas d'autres éléments biographiques, nous n'avons aucune évidence documentaire de sa qualité de compositeur en sus de celle de musicien.

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