Kalkbrenner

Cliquez ici pour entendre son lied Sonnen, die im Äther strahlen, séquencé par Christophe D.

 

Christian Kalkbrenner (1755-1806) est un compositeur et musicologue allemand qui, après avoir travaillé à Berlin et brièvement séjourné à Naples, s'installa à Paris en 1798. On lui doit plusieurs opéras.

Son  fils Frédéric fut un pianiste célèbre.

On trouve ici certaines de ses partitions.

Son appartenance maçonnique a été présumée sur base du fait qu'il avait été employé comme maître de chapelle par le prince Heinrich von Brandenburg (cfr Basso, p. 347), lequel aurait fait d'une telle appartenance un critère de sélection.

Nous en avons cependant trouvé une confirmation plus fiable dans l'ouvrage de Karlheinz Gerlach, Die Freimaurer im Alten Preußen 1738–1806, Die Logen in Berlin, qui le mentionne (n° 518, p. 513) comme visiteur en 1787 à la loge de Kassel Frédéric de l'Amitié et comme affilié en 1790 à la Royale York de l'Amitié.

Il a mis en musique le poème Sonnen, die im Äther strahlen.

Dans son T. 4, Fétis en dit :

KALKBRENNER (Chrétien), naquit le 22 septembre 1755 à Minden, petite ville, non de l'électorat de Hesse-Cassel, comme on le dit dans les biographies françaises, mais du Hanovre. Choron et Fayolle ont été induits en erreur lorsqu'ils ont dit dans leur Dictionnaire historique des musiciens qu'il était juif d'origine : son père, Michel Kalkbrenner, qui, peu de temps après sa naissance, fut appelé à Cassel, en qualité de musicien de ville, était de la religion catholique. Kalkbrenner était âgé de quinze ans lorsqu'on le mit à l'étude du piano sous la direction de Becker, organiste de la cour de Cassel ; dans le même temps il prit aussi quelques leçons de violon de Charles Rodewald. A dix-sept ans il entra comme choriste à l'Opéra ; celte situation, bien que peu élevée, lui fut utile en lui procurant les moyens d'étudier les partitions des maîtres habiles qui étaient dans la chapelle du prince. Il ne trouva pourtant pas à la Cour les encouragements qu'il avait espérés, car lorsque le marquis de Luchet eut été chargé de la direction du théâtre, en 1775, il lui refusa une place dans la chapelle, le retint comme simple choriste au théâtre, et lui interdit l'entrée de la bibliothèque musicale du prince. En 1777, Kalkbrenner écrivit une symphonie qui fut exécutée à la Cour, et qui fit tant de plaisir au landgrave, qu'il en obtint une somme de cinquante thalers (environ cent quatre-vingt-deux francs cinquante centimes). C'est le seul témoignage d'intérêt qui lui ait jamais été donné dans cette Cour. Vers le même temps, il commença à publier diverses choses de sa composition ; toutefois sa situation s'améliorait peu. Convaincu qu'il ne s'élèverait pas s'il restait dans une ville qui lui offrait si peu de ressources, il résolut de voyager pour chercher enfin une position plus favorable à ses travaux. Dans ce dessein, il écrivit une messe solennelle à quatre voix, et la remit au landgrave, avec la demande d'un congé de deux ans pour visiter la France et l'Italie ; mais son ouvrage fut repoussé avec dédain, et le congé lui fut refusé. Indigné d'un pareil traitement, Kalkbrenner envoya sa messe à l'Académie philharmonique de Bologne, et eut le plaisir de la voir accueillir par les suffrages de cette société, qui lui expédia, le 18 juin 1784, le brevet de membre honoraire. En 1785, le landgrave mourut, et la chapelle fut congédiée. Marié depuis deux ans, Kalkbrenner n'avait pu parvenir à se placer convenablement et cette dernière circonstance lui avait suggéré le dessein de renoncer à une carrière si ingrate pour lui jusqu'à ce moment ; mais en 1788, la reine de Prusse l'appela à Berlin comme son maître de chapelle. C'est alors qu'il commença à montrer une grande activité dans ses travaux et dans ses publications. Deux ans après, le prince Henri de Prusse l'engagea pour être maître de sa chapelle à Rheinsberg, avec un traitement considérable. Kalkbrenner écrivit dans cette résidence plusieurs opéras français, parmi lesquels on remarque la Veuve du Malabar, Démocrite, la Femme et le Secret, Lanassa, etc. On ignore les motifs qui ont déterminé cet artiste à quitter en 1796 la position agréable qu'il occupait chez le prince Henri de Prusse, pour se rendre en Italie ; quoi qu'il en soit, il est certain qu'il arriva à Naples vers la fin de cette année, et qu’il y vécut dans une position précaire pendant près d'une année. En 1799, il suivit le mouvement de retraite de l'armée française et se rendit à Paris, où il obtint une place de chef du chant à l'Opéra. Depuis cette époque jusqu'à sa mort, qui eut lieu le 10 août 1806, il n'a plus quitté cette situation. 

Kalkbrenner s'est fait connaître comme compositeur de musique instrumentale et de théâtre, et comme écrivain sur la musique. 

Après avoir donné une liste de ses œuvres et éreinté (sur le ton méprisant qui le caractérise) ses publications musicologiques, Fétis mentionne également que :

Kalkbrenner s'était réuni à Lachnith pour faire quelques pastiches de musique allemande d'auteurs célèbres, sur des oratorios français ; de cette association résultèrent les oratorios de Saül, représenté à l'Opéra en 1803, et la Prise de Jéricho, en 1805. Les mêmes artistes ont aussi traduit et arrangé Don Juan de Mozart, représenté dans la même année. 

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