André (père)

En cliquant ici, vous entendrez le fichier midi de sa sonatine op. 34, emprunté à une page du site Mutopia

 

Père de Johann Anton André (1775-1842), Johann André (1741-1799) fut industriel, compositeur, directeur de théâtre et le fondateur d'une prospère maison d'édition.

 

On trouve dans le recueil Freimaurer Lieder mit Melodien, herausgegeben von Böheim paru à Berlin en 1795, deux lieder dont il est mentionné que la musique est d'André : les n°s I/7 (Bei Aufnahme mehrerer Br.) et III/25 (Bei Aufnahme eines Br.). 

Comme il semble trop tôt à ce moment pour qu'il puisse s'agir du fils (qui ne fut d'ailleurs initié qu'en 1808), il faut bien considérer qu'il s'agit probablement ici du père, même si nous n'avons encore trouvé aucune indication sur son appartenance maçonnique.

Il ne s'agit cependant, même si elle nous semble vraisemblable, que d'une hypothèse et c'est donc sous cette réserve que nous l'inscrivons à ce site.

 

Voici ce qu'en dit Fétis dans son volume 1 :

ANDRÉ (Jean), né à Offenbach , le 28 mars 1741, fut d'abord destiné au commerce par ses parents, qui étaient fabricants de soieries en cette ville. En conséquence, ils ne lui firent point étudier la musique, et le jeune André, que son goût entraînait vers cet art, n'eut pour tout secours, jusqu'à l'âge de douze ans, que les avis d'un de ses petits camarades, qui allait à Francfort prendre des leçons de violon qu'il lui transmettait à son tour. Il apprit aussi, sans maître, à jouer du clavecin, et le livre choral de Kœnich lui servit à étudier l'art de l'accompagnement.

Jusqu'à l'âge de vingt ans, André n'avait composé que des pièces fugitives de chant ou de musique instrumentale ; mais, se trouvant à Francfort vers 1760, il y entendit des opéras-comiques français et des opéras bouffes italiens, qui lui donnèrent l'idée de travailler pour la scène. Son premier ouvrage en ce genre, der Tœpfer (le Potier), fut représenté à Francfort, et plut par la gaieté et le naturel qui y régnaient. Son succès détermina le célèbre Goethe à confier au jeune compositeur son opéra d'Erwin et Elmire. André le mit en musique avec le même bonheur. Ces deux ouvrages, ayant été représentés peu de temps après à Berlin, réussirent si bien, que leur auteur fut appelé dans cette ville pour y diriger le grand théâtre. André vendit alors sa fabrique de soieries, et se rendit à Berlin avec sa femme et ses enfants pour y prendre possession de cette direction, et pour apprendre l'harmonie et le contrepoint, dont il n'avait point encore fait d'étude régulière. Là il fit la connaissance de Marpurg, qui le dirigea dans ses travaux scolastiques.

Durant le temps qu'il passa à Berlin, André composa un assez grand nombre d'ouvrages pour le théâtre qu'il dirigeait. Il resta plusieurs années dans cette ville, et probablement il s'y serait fixé pour toujours s'il eût pu y transporter une fonderie de caractères et une imprimerie de musique qu'il avait établies à Offenbach en 1774 ; mais n'ayant pu l'introduire à Berlin, à cause du privilège de Hummel, et ses affaires ayant été mal conduites en son absence, il prit, en 1784, ie parti de retourner à Offenbach, pour diriger lui-même une entreprise qu'il considérait comme plus avantageuse que la direction du théâtre. Le succès répondit aux espérances d'André, et son établissement devint un des plus considérables de l'Europe en ce genre. Lui-même en dirigea toutes les parties et leur donna tant d'extension, qu'il finit par y employer journellement plus de cinquante ouvriers. Une attaque d'apoplexie l'enleva à sa famille le 18 juin 1799.

[suit une liste d'oeuvres]

Le style de ce musicien n'a rien de remarquable, soit sous le rapport de la nouveauté des idées, soit sous celui de l'harmonie ; mais ses mélodies ont du naturel, de la grâce et plus de gaieté qu'on n'en trouve communément dans la musique allemande. Il y a beaucoup d'analogie entre la manière d'André et celle de Ditters de Dittersdorf. 

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