Laurent Boutmy

 

Descendant d'une longue lignée de musiciens (son père Josse Boutmy, 1697-1779, était l'organiste de la Cour à Bruxelles) et frère de Jean-Baptiste-Joseph Boutmy, Laurent-François Boutmy (1756-1838), fut claviériste et compositeur. Formé par son père, il donna des leçons de piano pendant quelques années à Bruxelles, tout en le suppléant dans sa charge quand il devint trop vieux. A sa mort, il fut déçu dans ses espoirs de lui succéder et s'établit en 1779 à Rotterdam, puis à Paris. Selon Fétis, il se retira ensuite à Ermenonville, où il vécut paisiblement. Les troubles de la révolution l'ayant chassé de cette retraite, il partit pour l'Angleterre, et se maria à Londres, où il demeura plus de vingt ans, comme professeur de piano et d'harmonie. De retour dans sa patrie, il a été nommé en 1816 maître de piano de la princesse Marianne, fille du roi des Pays-Bas. En récompense de ses services, le roi Guillaume lui avait accordé une pension de 400 florins, mais il l'a perdue à la révolution du mois de septembre 1830.

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On lui doit des sonates de piano (publiées à Londres), des oeuvres vocales et l'opéra Armide, ou Les statues.

En 1823, il publia à Bruxelles des Principes généraux de musique, comprenant la mélodie, l'unisson et l'harmonie, suivi de la théorie démonstrative de l'octave, et de son harmonie ; Fétis juge cet ouvrage obscur dans les idées et plus obscur encore par le style.

Dans son article Franc-maçonnerie et vie musicale à Bruxelles dans la seconde partie du XVIIIe siècle, paru dans l'ouvrage collectif (sous la direction de Brigitte Massin) Mozart : les chemins de l'Europe (Editions du Conseil de l'Europe, 1997), Paul Raspé signale qu'il figure  - en tant que membre ordinaire, et non en tant que membre de la Colonne d'Harmonie - à la liste des membres de la Loge bruxelloise des Amis Philanthropes, dans le Tracé de la cérémonie d'inauguration de cette Loge en 1798, et qu'il composa une Marche des francs-maçons jouée en cette circonstance (ce fait est effectivement signalé à la p. 12 de la Planche tracée de l'inauguration de la Loge des Amis Philanthropes), mais dont la partition semble perdue.

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