Jean-Baptiste DAVAUX

En cliquant ici, vous entendrez le début du 1er mouvement de sa Symphonie Concertante en Sol pour deux Violons principaux, mêlée d'Airs patriotiques, interprétée par le Concerto Köln (CD La Prise de la Bastille : Music of the French Revolution, CAPRICCIO 10280)

 

Même s'il fut, à la fin de l'Ancien Régime, le compositeur le plus apprécié du public parisien après Gossec, Jean Baptiste DAVAUX (1742-1822) - on lit aussi Daveaux - ne revendiqua jamais, en matière de musique, d'autre qualité que celle d'amateur.

Issu d'un famille bourgeoise (son père était Conseiller du Roy et receveur au grenier à sel) de La Côte-Saint-André (commune où naquit également Berlioz), il reçoit une éducation solide et, ayant appris le violon et la mandoline, se montre particulièrement doué pour la musique. Vers 1766, il part à Paris pour se perfectionner en musique et trouver un emploi. Entré au Concert des Amateurs, il s'y attire la sympathie du Maréchal Charles de Rohan-Soubise, amateur de musique et protecteur de cette société (qu'il abrite dans son Hôtel de Soubise), ainsi que de son gendre le prince de Guéménée, Grand Chambellan, qui le considère comme son ami et en fait en 1779 son Secrétaire des Commandements.

De 1773 à 1788, ses oeuvres furent souvent interprétées au Concert Spirituel.

Après la Révolution, il devient chef de bureau au ministère de la Guerre, puis Lacépède l'appelle à la Grande Chancellerie comme chef de division.

Retraité en 1815, il partage son temps entre sa propriété des Yvelines et son domicile parisien, où il avait pour habitude d'organiser des concerts privés.

Esprit curieux et inventif, Davaux mit au point en 1784 un instrument, basé sur le chronomètre de Breguet, pour une mesure précise des tempi.

On lui doit notamment 2 opéras-comiques, 20 quatuors et 13 symphonies concertantes.

Le Bihan le mentionne dans son ouvrage Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France 

DAVAUX (et d'AVEAUX) (Jean-Baptiste) (1737 - 1822). Secrétaire du Prince de Guémené. (Musicien). Les Neuf Soeurs, 1778-79

Il figure au Tableau des Neuf Soeurs en 1779 comme directeur des concerts et on le retrouve à celui de 1806 (lors de la "seconde vie" de la Loge après la Révolution) avec le même titre.

Il fit également partie de l'Académie des Enfants d'Apollon.

On trouvera dans l'ouvrage (voir ci-contre) Le Concert des Amateurs à l'Hôtel de Soubise (1769-1781), publié en 2004 par la Maison des Sciences de l'Homme-Alpes et le CRHIPA, un article sur Davaux de Robert Henri Tissot.

Dans son ouvrage Une loge maçonnique d'avant 1789, la loge des Neuf Soeurs, Amiable écrit (p. 342) :

Jean-Baptiste d'Aveaux ou Davaux (né à la Côte-Saint-André, en Dauphiné, en 1737, mort à Paris le 22 février 1822) se retrouve sur le second tableau de 1806 comme directeur des concerts, avec la qualité de chef à la grande chancellerie de la Légion d'honneur. C'était un violoniste amateur et un compositeur. Il est question de lui dans la correspondance Bachaumont, en avril 1785, à propos d'une pièce nouvelle en trois actes, mêlée d'ariettes, Théodore, qui venait d'être jouée à la Comédie italienne :

La musique de M. Davaux lui fait honneur. Connu par de superbes symphonies, c'est un amateur qui ne consacre guère à cet art que les instants de son loisir. Il essaie pour la première fois ses talents au théâtre. Son ouverture a été très applaudie ; cependant elle n'est pas bien adaptée à la nature de l'ouvrage, et annoncerait plutôt une pastorale qu'un drame à grands sentiments. Plusieurs autres morceaux plus caractéristiques ont été fort goûtés, entre autres un air très piquant chanté par le sieur Trial, que le public a redemandé. En général une trop grande abondance et des ariettes trop longues.

Malgré la réussite de cet essai théâtral, Davaux n'a pas fait graver sa partition et ne semble pas avoir de nouveau abordé la scène. Il a publié des quatuors, des trios, des concertos, des symphonies concertantes, qui furent longtemps en vogue. — Beurnonville, ministre de la guerre, le fit entrer dans ses bureaux. Puis Lacépède, qui était son ami et musicien lui-même, le fit nommer chef de division à la grande chancellerie dont il avait la haute direction.

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