Fischer
En cliquant ici, vous entendrez un extrait de Im tiefen Keller sitz ich hier, interprété par Ludwig Hofmann (1895-1963) dans un enregistrement historique republié en CD (Preiser Records 89102) sous le titre Lebendige Vergangenheit Ludwig Hofmann
Johann Ignaz Ludwig Fischer (1745-1825), basse profonde, fut un des chanteurs les plus appréciés de son temps. Voici le texte que lui consacre Fétis dans son volume 3 :
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Il est assez remarquable que Fétis passe complètement à côté de ce qui est de nos jours considéré comme le vrai titre de gloire de Fischer : avoir créé en 1782 le rôle d'Osmin dans l'Enlèvement au Sérail. Fischer était d'ailleurs un intime de Mozart, qui composa pour lui les airs de concert K. 432 Cosi dunque tradisci ... Aspri rimorsi atroci et, en 1787, K. 512 Alcandro, lo confesso … Non sò, d'onde viene, et qui à son départ de Vienne pour Paris, lui fit une lettre de recommandation. En 1796, Fischer participa à un concert organisé par et pour sa veuve Constance. Ses trois enfants, parmi lesquels il faut mentionner Anton Joseph, firent également carrière dans le chant. Fischer a également composé, mais peu de ses oeuvres ont survécu. Parmi ses mélodies, la plus connue est Im tiefen Keller sitz ich hier (composée en 1802), que vous pouvez entendre sur cette page.
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Pendant sa présence à Vienne, il fut membre des Loges Zur Beständigkeit et Zur neugekrönten Hoffnung (l'Espérance nouvellement Couronnée, la Loge de Mozart). A Regensburg (Ratisbonne) il fut membre de la Loge Die Wachsende zu den drei Schlüsseln dont le fondateur et Vénérable était Karl Anselm de Tour et Taxis, qui fut précisément son employeur de 1784 à 1789.
L'ouvrage de Karlheinz Gerlach, Die Freimaurer im Alten Preußen 1738–1806, Die Logen in Berlin, cite (p. 492) la lettre qu'il écrivit en 1801 pour expliquer son départ de la Loge (merci à qui voudra bien en proposer une traduction correcte) :
Dass ich mich des motos bediene: Stat pro rationa voluntas. Ich bin Maurer und werde es bleiben so lang ich lebe, den Eifer, das interesse fühle ich freylich nicht mehr, die Pflichten eines ächten Maurers werden mir aber ewig heilig seyn. Ich werde mich nie einer andren Loge einverleiben lassen; dass Recht jede Loge besuchen zu dürfen, wird mir nicht abgesprochen werden können. wird mir die Hochwürdige Mutter Loge erlauben ihre Logenkleidung tragen zu dürfen, werde ich es mit schuldigen Dank erkennen; bin ich imstand mit meinem geringen Talent bey feyerlichen Musiquen einigen Dienst zu leisten, so stehe ich jederzeit zu Befehl, der ich mich zu der Hochwürdigen großen Mutterloge Royal Yorck immer mit vieler Anhänglichkeit bekenne.